L'opération s'est étalée sur près d'un an.
La gendarmerie a mené une opération de grande envergure en début de semaine en démantelant un important trafic d'héroïne et de cocaïne qui sévissait à Étapes, près du Touquet (Pas-de-Calais) et conduit à l'interpellation de neuf individus. Une intervention qui a mobilisé 85 gendarmes, expliquent les militaires dans une publication sur leur page Facebook
Cete opération est partie du constat, depuis août 2018, qu'un trafic était à l'œuvre dans la commune du Montreuillois. "Un trafic de stupéfiants provenant de la région lilloise s'est installé en ville, dans le but de revendre de l'héroïne et de la cocaïne" indiquent les gendarmes, or ces individus venant du Nord étaient, à chaque arrestation, remplacés par d'autres.
Une information judiciaire a été ouverte en avril dernier au parquet de Boulogne-sur-Mer, et l'enquête est alors confiée à la brigade de recherche d'Écuires, assistée par les brigades de Merlimont et d'Étaples.
Flagrant délit
Les personnes à la tête du trafic sont rapidement identifiées : six d'entre eux sont originaires de Lille, Wattignies et Valenciennes. On s'aperçoit que "ce réseau s'appuie localement sur un revendeur étaplois, particulièrement mobile, qui connaît parfaitement les consommateurs de l'arrondissement". Le revendeur est assisté par des "nourrices" qui le logent et aident à cacher la drogue et l'argent issu du trafic.
Il faut attendre le mardi 18 juin pour voir ce réseau démantelé : alors qu'il livrait de la drogue sur un parking d'Étaples, le revendeur est interpellé en flagrant délit. Une somme de 3700 euros et 131 grammes d'héroïne sont saisis.
Dans le même temps, à Lille, la tête du réseau et son bras droit sont également pris la main dans le sac. Les gendarmes procèdent conjointement à deux interpellations à Étapes et Neuville-sous-Montreuil ainsi qu'à trois autres dans la métropole lilloise. "Au total neuf individus sont placés en garde à vue" indique la gendarmerie du Pas-de-Calais, dont deux se trouvaient déjà en prison. Trois domiciles sont également perquisitionnés.
Déférés jeudi et vendredi, tous les mis en cause ont été mis en examen. Quatre d'entre eux ont été directement écroués, trois ont été placés sous contrôle judiciaire, et deux autres ont été réintégrés à la maison d'arrêt dont ils avaient extraits.