Le 30 septembre 2021, les adolescents qui souhaiteront pratiquer leur sport devront présenter un pass sanitaire. Comment les parents réagissent-ils ? Cela joue-t-il sur le nombre d'inscriptions en club ?
"D'ordinaire, nous avons 360 enfants en école de tennis, là, pour la saison 2021-2022, nous sommes à 380 pré-inscriptions au 20 août, c'est beaucoup", explique Aurélien Destombes, manager du Tennis Club Lillois. Il interprète ces chiffres par une volonté de se remettre au sport après la saison passée marquée, au TCL, par le remboursement de nombreuses cotisations au club au prorata du nombre de mois joués.
"Nous aurons quelques désistements sans doute, mais de manière générale les parents des jeunes sont au courant de cette obligation de pass sanitaire pour le 30 septembre. Pour le moment, sur les 380 pré-inscriptions 5 parents d'élèves se sont désistés", conclut le manager.
" Nous devons appliquer la loi"
Au Boxing club liévinois, les parents des jeunes boxeurs sont très "compréhensifs" vis-à-vis de ce pass. "Il y a toujours une proportion qui râle ou rechigne à...", explique la présidente Isabelle Caudron, mais, "dans l'ensemble tout le monde comprend bien que nous devons appliquer la loi". Avec, une centaine d'adhérents en 2020-2021 dont une quarantaine de jeunes mineurs, le club n'a pas souffert plus que cela de la Covid-19.
Au niveau du comité régional des Hauts-de-France de boxe, même détermination à appliquer les règles. Jacqueline Mairesse, sa présidente précise qu'"Il y aura sans doute un peu de tolérance vis-à-vis des jeunes qui ont reçu une injection et ont un test négatif en tout début de saison, mais pous les championnats qui auront lieu fin octobre à Olhain et Maubeuge sur une semaine, on ne pourra pas demander d'aller refaire des tests en cours de semaine. Donc ça sera schéma vaccinal complet".
"On a perdu de nombreux boxeurs"
Entre les saisons 2019-2020 et 2020-2021, la fédération régionale de boxe a quasiment divisé par deux son nombre de licenciés : 6300 contre 3700 la saison écoulée. A Lille, le Lille Ring United a perdu la quasi-totalité de ses 300 adhérents. Kader Rakem, son responsable explique que seulement quelques professionnels ou très bons ont continué à s'entraîner au club l'année dernière et que les demandes d'adhésion se refont sentir. "Mais on a perdu de nombreux boxeurs. Ce ne sont pas forcément les mêmes qui reviennent". Pour la nouvelle saison, il explique par ailleurs, qu'environ 10% à 15% de jeunes et de majeurs ne veulent pas du vaccin et donc ne vont pas se ré-inscrire.
A l'image de Kader, aujourd'hui de nombreux clubs sont dans l'expectative. C'est aussi le cas, en football, de l'Iris club de Croix qui compte bon an mal an 600 à 700 licenciés. Dont 400 jeunes. Pas moyen actuellement de savoir si l'obligation du pass sanitaire pour les 12-17 ans au 30 septembre va avoir des conséquences sur les inscriptions, "Normalement, nous avons environ 200 jeunes de 12 à 17 ans. Comment vont réagir les parents ? C'est la question qu'on se pose tous. Si l'effectif global devrait grandir avec davantage de joueuses dans les sections féminines qu'on a développées, on ne sait pas encore pour les 200 jeunes que nous avons d'ordinaire dans la tranche d'âge des 12-17 ans", explique Marie Lecomte éducatrice et responsable de la section féminine.
Aujourd'hui, dans les Hauts-de-France, 62% des 12-17 ans ont reçu au moins une dose de vaccin. Un bon chiffre comparativement à la moyenne nationale. Pour plus d'informations à ce propos, lire ci-dessous.