Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a invité les villes de France à participer à l'accueil des réfugiés. En Picardie, quelles sont celles qui ont accepté ?
L’Aisne
Saint-Quentin « n'accueillera pas de nouveaux réfugiés », faute de moyens, a annoncé hier, le maire (Les Républicains) Xavier Bertrand. « La ville de Saint-Quentin n'accueillera pas de nouveaux réfugiés. Je ne sais pas les accueillir, je ne sais pas les former, je ne sais pas les intégrer, je ne sais pas leur donner un emploi », a déclaré le député de l'Aisne sur Europe 1.A Laon, la municipalité paraît hésitante. La ville, dirigée par Antoine Lefèvre (Les Républicains), s’interroge sur ses possibilités d’hébergement : son centre d’accueil est au complet. Se pose également la question des modalités financières accordées par l'Etat sur ce dossier...Et l'annonce d'une enveloppe de 1000 euros par réfugié accueilli n'a pas levé l'hésitation de l'équipe municipale.
La ville de Soissons, conduite par Alain Crémont (Divers droite) est favorable à l’accueil de réfugiés.
A Villers-Cotterêts, le maire Franck Briffaut (FN), refuse de recevoir des réfugiés.
L’Oise
La ville de Beauvais, dirigée par Caroline Cayeux (Les Républicains), "s'engage et entend contribuer, à son niveau, au grand élan de solidarité qui, enfin, traverse l'Europe et la France". Les bailleurs sociaux ont été sollicités. «L’objectif est de pouvoir aider au moins 5 ou 6 familles en leur procurant un toit mais aussi en les accompagnant sur le long terme afin de faciliter leur intégration». Pour la maire, l'accueil des réfugiés doit se faire sur la base du volontariat et certainement pas sous une forme de contrainte de la part de l'Etat.A Creil, la ville a déjà sélectionné des appartements inoccupés proches des écoles pour scolariser les enfants réfugiés. La municipalité est conduite par Jean-Claude Villemain (Parti Socialiste)
A Compiègne, le maire Philippe Marini (Les Républicains), a déclaré qu’il n’avait pas "attendu l’appel du président de la République" pour accueillir des familles irakiennes, mais il ne dit pas si la ville s’apprête à recevoir de nouveaux réfugiés.
La Somme
La ville d’Albert, conduite par Stéphane Demilly (Nouveau Centre) y est favorable. La ville a déclaré dans un communiqué qu’elle étudiera, en fonction de ses possibilités, la façon dont elle peut contribuer à l’accueil de réfugiés.A Amiens, la maire Brigitte Fouré (UDI) a fait connaître en fin de semaine dernière sa décision sur le site internet de la ville: oui à l'accueil de réfugiés dans la capitale départementale mais pas au détriment des Amiénois.
Abbeville, dirigée par Nicolas Dumont (Parti Socialiste), a donné son accord pour l’accueil de réfugiés.
Péronne a déclaré pouvoir accueillir trois ou quatre familles de réfugiés. La ville est menée par Thérèse Dheygers (Divers Droite).