18 mois de travaux, 400 000 briques et 2,7 millions d'euros, pour obtenir la réhabilitation de l'espace partagé imaginée au XIXe siècle par l'industriel Jean-Baptiste André Godin.
Sur 11.000 m2, un grand tapis de 400.000 briques de couleur anthracite a été déployé pour relier l'habitat social aux différents édifices de ce vaste ensemble architectural (économats, théâtre, écoles, etc.). "La place centrale constituait au XIXe siècle l'unité du Familistère de Guise. C'était à l'origine un grand vide unitaire vierge de tout aménagement et non centré", a expliqué à l'AFP Frédéric Panni, conservateur du patrimoine et directeur du Familistère.
La place centrale est le point névralgique du Familistère
"c'est le premier aspect qu'on a du Familistère en arrivant et il faut sentir tout de suite qu'il s'agit d'un palais et que tous les éléments sont liés entre eux". Cet espace public, ouvert complètement, a une signification pour les habitants et les visiteurs du Familistère, mais aussi pour tout un chacun. C'est un espace partagé, où nous avons pris le parti radical d'enlever toute signalisation routière. Il n'y a plus de passages piétons, plus de bordures. Il est redevenu le premier banc public de la place, un lieu de rassemblement", a-t-il détaillé.
D'autres travaux sont prévus
Edifié de 1856 à 1883, le Familistère avait été construit pour son personnel par Jean-Baptiste André Godin, un fabricant de poêles en fonte adepte du fouriérisme, qui voulait réaliser un "palais social", à deux pas de l'usine.Des travaux de restauration de l'aile gauche du Familistère, destinée à devenir un établissement hôtelier multi-standards (nuitées de 10 à 400 euros), doivent débuter à l'automne 2013. Dans le pavillon central, où se trouve déjà un musée, un second espace d'expositions doit ouvrir en juin 2014. Le Familistère de Guise a accueilli 54.000 visiteurs payants en 2012.