Le détenu du centre de détention de Laon qui avait agressé un surveillant avec une arme artisanale lundi 10 octobre, ne sera pas jugé en comparution immédiate. L'expertise psychiatrique l'ayant déclaré irresponsable de ses actes. Le parquet demande un contre-examen.
Un surveillant de la prison de Laon, dans l'Aisne, a été agressé par un détenu lundi dernier, avec une arme artisanale composée "d'un manche en bois muni d'un fer en forme de griffe".
Mardi dans un communiqué, le syndicat UFAP UNSa Justice condamne ce comportement et exige une sanction disciplinaire à l'encontre de l'agresseur, précisant que l'homme s'est jeté sur l'officier en criant "Hallahu akbar".
Ces mots ont été confirmés par le procureur de Laon, mais selon lui, aucun élément à ce jour ne peut attester une radicalisation.
L'expert psychiatrique qui a examiné l'homme hier, conclut à une abolition du discernement. Le détenu ne pourra donc pas être jugé responsable de ses actes. Le parquet conteste cette décision et demande un contre-examen dans les semaines à venir.
Le détenu est reparti en détention à Laon.
D'origine irakienne, l'homme, âgé de 26 ans, était condamné à 18 mois de prison ferme. Il avait été jugé en comparution immédiate le 30 septembre devant le tribunal correctionnel de Saint-Quentin en tant que passeur de clandestins.