La jeune start-up Akiros, basée à Compiègne (Oise), travaille sur un pré-prototype de T-shirt doté de capteurs de position et d'activité musculaire, pour faciliter la rééducation de patients souffrant de mal de dos notamment.
S'il aboutit, ce projet appelé "BiPoD", serait le premier dispositif médical connecté pour la surveillance et la correction de la posture. La start-up Akiros, basée à Compiègne, dans l'Oise, développe actuellement un vêtement intelligent supposé aider à combattre le mal de dos, du cou et de l'épaule.
En plus de signaler un dos rond, ses capteurs sont censés vérifier la bonne posture en prévenant les mauvais effets compensatoires. Le BiPoD est également capable de détecter la fatigue musculaire pour vous inviter à des repos stratégiques. Son système d’alerte adaptatif se construit sur des mesures définies lors de la calibration encadrée par un professionnel de santé.
Attention, le but n'est pas de remplacer l'ostéopathe ou le kinésithérapeute. "Notre objectif est de développer un dispositif médical" conçu pour assister des professionnels de santé, précise le président d'Akiros, Antoine Rouhban, ingénieur biomédical de formation.Notre objectif est de développer un dispositif médical
Le dispositif fonctionne avec trois élements : le vêtement connecté, un smartphone et un cloud. Le système d’alerte est intégré au boitier. L’applicatione, elle, permet de visualiser la progression et de transférer les données de santé à un Cloud.
Un marché de niche
Le marché mondial des textiles "intelligents" devrait atteindre 1,5 milliard d'euros en 2021, selon une récente étude du cabinet d'analyses Kamitis. Une goutte d'eau par rapport à un marché mondial de l'habillement ayant déjà allègrement dépassé la barre des 1.200 milliards de dollars.Mais les vêtements intelligents pourraient se faire une place parmi les vêtements professionnels de protection, en captant des données comme le mouvement, le rythme cardiaque et la température corporelle, et en ayant la capacité de donner l'alerte, voire déclencher des actions de manière autonome.
Le mal de dos, qui concerne plus de 80% des français, est accéléré par notre mode de vie sédentaire. Il est aussi la seconde cause de consultation chez les médecins généralistes en France, c'est-à-dire 9% des consultations.