Le Conseil d'Etat a invalidé vendredi l'argument économique invoquée par Continental pour le licenciement du CGTiste Xavier Mathieu et d'Albano Abreu de la CFTC. Une décision encourageante pour vingt autres représentants du personnel engagés dans la même procédure. Prochaine étape : les prud'hommes.
La décision est définitive. Une victoire pour les anciens représentants salariaux de l'usine de pneus Continental de Clairoix, dans l'Oise. Ils sont en démêlés judiciaires avec l'équipementier automobile depuis le licenciement, pour motif économique, de 1 120 personnes en 2009.
Le Conseil d'Etat a tranché vendredi en annulant, sans surprise, le licenciement de Xavier Mathieu (CGT) et Albano Abreu (CFTC). Ces salariés dits « protégés » en raison de leurs fonctions syndicales ont désormais deux options : être réintégrés ou demander de nouvelles indemnités. Les décisions concernant d'autres délégués devraient suivre.
En parallèle, quelques 700 salariés attendent quant à eux la réponse de la Cour de cassation, eux aussi contestent le motif économique de la fermeture de l'usine.
Pour Xavier Mathieu, cette reconnaissance ne compense pas les souffrances causées par la fermeture de l'usine : « Content ? Oui et non, a-t-il confié à nos confrères du Courrier Picard. Ça laisse un goût amer. C'est une victoire d'orgueil, de dignité, mais pas une victoire sociale. »