Une famille de gens du voyage va être expulsée de Montataire, où elle se trouve depuis 2 ans. Elle ne sait pas où aller. Car dans l'Oise, on note un manque cruel d'aire d'accueil.
Cette famille doit désormais plier bagage suite à une décision du tribunal de Senlis. Les gens du voyage se trouvent en effet sur le site - privé - de l'ancienne usine Goss ce qui est illégal.
Si la loi impose la création d’une aire d’accueil pour toutes les communes de plus de 5 000 habitants, l'Oise est bien loin du compte. Elle ne détient que deux aires de grand passage de 150 caravanes à Beauvais et à Liancourt, et six aires d’accueil pour les gens du voyage variant entre 15 et 25 caravanes.
Un reportage d'Adrien Gavazzi, Nagib Benghezala, Franck Blanquart et Mathieu Krim ; avec Jean-Claude Villemain, président (PS) de la communauté de l'agglomération creilloise
La mairie de Creil justifie cette situation par une densité urbaine déjà trop importante. Mais pas seulement. "Il y a aussi les contraintes liées au aléas naturels ou industriels et le refus des administrations de nous aider à trouver des terrains" Jean-Claude Villemain, Président (PS) de la communauté de l'agglomération creilloise.
Selon le ministère de l’Intérieur, 200 000 à 300 000 "gens du voyage" vivent sur le territoire français. Contrairement aux Roms, les "gens du voyage" ne sont pas une classification ethnique, mais une catégorie administrative crée par la loi du 3 janvier 1969. Ce terme désigne ceux qui n’ont ni domicile, ni résidence fixes pendant 6 mois. La quasi-totalité des gens du voyage sont de citoyenneté française.