Alicia Kherbache, habitante de l'Oise, s'apprêtait à passer une dernière nuit dans son hôtel à Marrakech. Brahim Ait Barm, commerçant retraité d'Amiens regardait la télévision en famille. Soudain, le sol s'est mis à trembler. Les deux picards nous racontent comment ils ont vécu le tremblement de terre survenu hier soir au Maroc et qui a fait au moins 820 morts (bilan provisoire).
Dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre, à 23h11 heure locale, une secousse de magnitude 6,8 a été enregistrée dans la région de Marrakech, destination très prisée de touristes. Le bilan ne cesse de s'alourdir, il est pour l'instant fixé à 820 morts.
Alicia, bloquée à l'aéroport - "Tout le monde veut quitter le Maroc"
Alicia Kherbache, habitante de Pont-Sainte-Maxence dans l'Oise, s'apprêtait à vivre sa dernière nuit de vacances à Marrakech, "on était dans notre chambre d'hôtel et tout s'est mis à trembler, on a entendu des personnes hurler, on les a vu courir... On s'est tous précipité à la réception de l'hôtel, puis tout s'est arrêté net. Il y avait des verres et des tables renversés mais pas de gros dégâts... L'hôtel nous a conseillé de dormir dehors, au cas où il y aurait une réplique. On a essayé de dormir puis on a pris un taxi parce qu'on était censé prendre l'avion à 7h ce matin. On est arrivé à l'aéroport mais l'avion a été annulé, donc là on attend que la situation se débloque..."
La jeune femme de 26 ans peine à réaliser ce qu'elle a vécu "j'ai eu très peur, c'était très impressionnant, le fait de voir des gens à moitié nus sortir en criant, des femmes avec leur bébé.. On a échappé à la mort", confie-t-elle. Bloquée à l'aéroport depuis 5h du matin, elle espère désormais pouvoir trouver une place dans un avion retour au plus vite. "Dès qu'il y a eu le séisme les gens se sont jetés sur les billets, tout le monde veut quitter le Maroc, donc on cherche des places mais les billets sont très chers, peut être qu'on partira demain mais l'atterrissage est à Toulouse... financièrement c'est aussi un coût", déplore la picarde.
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Brahim, en famille à Marrakech -"on s'est dit que c'était une machine à laver"
Brahim Ai Barm, commerçant à la retraite amiénois, était venu rendre visite à son frère, vivant à 1km de l'aéroport de Marrakech. Soudain, vers 23h, la télévision se met à trembler "on s'est d'abord dit que c'était une machine à laver entrain d'essorer, c'était très intense. Tout le monde et sorti dans la rue, il y avait beaucoup de panique, chez nous il n'y avait pas de dégâts heureusement, donc on est rentré dormir. La plus grosse secousse a duré 20 secondes mais on a l'impression que ça a duré une heure. Je suis ressorti vers 5h du matin, plein de familles avaient dormi par terre dehors".
L'amiénois qui était arrivé au Maroc il y a trois jours, compte quitter Marrakech dès que possible "je vais aller voir ma famille à Ouarzazate, voir s'ils n'ont pas été touchés puisque la secousse s'est senti là bas aussi mais à voir si les routes sont praticables, pour l'instant on ne sait pas", indique-t-il, "j'ai eu très peur, heureusement que je ne suis pas cardiaque", commente Brahim.