Le 30 août 2013, les Prud'hommes de Compiègne invalidaient le motif économique des licenciements de 683 ex-salariés de Continental de Clairoix (60). Une décision dont la direction avait fait appel. Un appel examiné ce jour par la chambre sociale de la cour d'appel d'Amiens.
Il faut dire que la décision des Prud'hommes de Compiègne pourrait coûter cher à Continental: des indemnités allant de 10.000 à 100.000€ en fonction de l'âge et de l'ancienneté des salariés. Le tout multiplié par 683, le nombre de dossiers de contestation présentés par les ex-Conti.
Il est dès lors compréhensible que la direction fasse appel. Un appel examiné ce jeudi depuis 9h par la chambre sociale de la cour d'appel d'Amiens. Un appel auquel les 683 ex-Conti ont tenu à assister.
Résultat: le procès a du être délocalisé dans une salle plus grande, en l'occurrence Mégacité à Amiens. Bien que prévue pour débuter à 9h, l'audience commence à peine à 10h20: chaque personne souhaitant entrer dans la salle a du subir les contrôles obligatoires de sécurité.
Le jugement ne sera évidemment pas rendu ce jour mais dans plusieurs mois. Mais ce ne sera pas la fin de la bataille judiciaire des ex-Conti: si l'appel est défavorable à la direction, celle-ci pourra toujours se pourvoir en cassation.
Et la décision d'août 2013 a décidé d'autres ex-salariés à contester leur licenciement devant les Prud'hommes: dès le 28 avril, les juges de Compiègne devront examiner une centaine de nouveaux dossiers.