Le plasticien Daniel Buren est en visite à Amiens ce jeudi, sa dernière apparition dans le cadre de l'exposition "Flèches, travail in situ et en mouvement". L'installation, elle, restera en place au musée de Picardie jusqu'au 31 octobre.
Les Amiénois n'ont pas l'occasion de croiser tous les jours Daniel Buren au musée de Picardie. Ce jeudi, la visite du célèbre artiste plasticien français, créateur notamment des colonnes du Palais royal à Paris, est donc un événement pour les amateurs d'art contemporain.
L'une de ses installations a investi depuis le 20 juin le Grand salon du musée de Picardie. Un dialogue avec les tableaux du XVIIIe ou XIXe siècle voulu par Sabine Cazenave, directrice des musées d'Amiens.
A Amiens, #Buren capte la lumière pour la diffuser sur les oeuvres... Rayure = Rayon @AmiensMetropole @daniel_buren pic.twitter.com/GmkrXfFP6t
— Alexia Guggémos (@deliredelart) 19 Août 2015
"Inviter le public à se poser des questions"
Avec des toiles "disposées avec une intention forte tout en paraissant être placées au hasard, ce travail conceptuel invite le public à se poser des questions", précise le Musée de Picardie. "L’artiste propose une relation plus intime avec les oeuvres de l’accrochage. L’espace est redécoupé par les flèches qui instaurent une déambulation."C'est d'ailleurs pour donner un peu plus au public les clés de compréhension de son installation que Daniel Buren ira à la rencontre des visiteurs, avant d'animer une conférence à 19 heures.
Déclinaison de rayures
Au milieu de la salle, l'artiste a placé cinq flèches, chariots de bois servant habituellement au transport des grands tableaux, supports de quinze grandes toiles. Avec le motif qui est devenu sa marque de fabriques : de grandes rayures verticales, blanches et colorées de 8,7 centimètres de largeur. Une contrainte imposée et déclinée depuis 1965 par Daniel Buren.Buren a d'ailleurs travaillé avec une tapissière amiénoise. Avec toujours en tête la précision de l'oeuvre, pour garantir des rayures parfaitement droites.
L'exposition "Flèches, travail in situ et en mouvement" se poursuivra jusqu'au 31 octobre, au musée de Picardie.