Faire le Père Noël, un métier saisonnier réservé aux meilleurs et Jean-Marc Père Noël à Glisy près d'Amiens dans la Somme nous le prouve !
Pour les enfants, il n'y en a qu'un seul mais en réalité, ils sont des centaines à enfiler chaque année leur beau costume. Car "faire" le Père-Noël est bien un métier saisonnier !
Le traîneau, le sapin, les rennes (en peluche), les cadeaux, tout y est. A l'entrée n°2 du Géant d'Amiens Glisy, le Père Noël attend devant son chalet les mouflets emmitouflés dans leur doudoune qui arrivent dans le centre commercial.
Dix euros la petite photo, 25 euros les trois grandes. Dans le traîneau, Jean-Marc Botte, un pompier de 67 ans. Onze ans qu'il "fait" le Père Noël, qu'il distribue "des baisers par centaines", qu'il assoit sur ses genoux les petits qui font risette
devant l'objectif.
1,85 m, "entre 120 et 132 kilos", Jean-Marc sait qu'il a le physique "qui convient". Une vingtaine de minutes pour se changer, un peu de crayon blanc sur les sourcils, la perruque... "Je tiens beaucoup à mon look".
Pour exercer ce métier saisonnier, il faut aimer les enfants :
La chaleur, un des inconvénients du métier. Selon Jean-Marc, l'ancien sapeur-pompier, "tout le monde ne peut pas supporter". Pour Marc, il y a aussi "les sales gosses, de 13-14 ans, qui tirent sur la barbe". Faire Père Noël exige des qualités précises: "Une fois, un directeur de magasin a cru bien faire en embauchant un comédien, mais il ne rentrait pas du tout dans l'habit du père Noël, pas de présence. Dans le mois, on a perdu 70% du chiffre d'affaires" se souvient Jean-Noël Gobeaut, un photographe qui travaille avec six pères Noël.
Il se dit lassé de passer des annonces où il ne peut demander explicitement à n'avoir que des hommes, âgés: "60% de réponses émanent de femmes qui n'ont pas compris". L'idéal: les retraités, "plus disponibles".
Même écho du côté de Sébastien Vergnes, d'Event photo agency, qui a recruté via le site leboncoin.fr: "j'ai reçu une majorité de candidatures de femmes! Si je les exclus ainsi que les jeunes, il ne me reste qu'un candidat!"
Au-delà du physique, "il faut aimer les enfants", souligne Jean-Marc. "Ils veulent tous faire un tour avec moi pour distribuer les cadeaux, alors je leur dis promis je t'inscris pour l'année prochaine, et ils oublient..."
"Quand les plus grands me disent à l'oreille je ne crois plus au Père Noël, je leur réponds tout bas moi non plus".