Un ancien conseiller municipal âgé de 76 ans comparaissait le 7 décembre devant le tribunal correctionnel d'Amiens pour avoir causé la mort d'Eko à Bouquemaison (Somme), en mars dernier, avec un insecticide puissant et interdit à la vente en France.
Le vieil homme a été relaxé dans cette affaire. Le parquet avait requis 2000 euros contre le septuagénaire, dont 1000 euros avec sursis.
"Il n'y avait aucun mobile : il ne connaissait ni le chien, ni les propriétaires", indique son avocat maître Szczepanski. Et la seule preuve : un carton de 6 kilos de Temik, l'insecticide puissant mis en cause, n'était plus si fiable. En effet, comme l'indique son avocat, "il aurait été ouvert il y a plus de dix ans puis refermé" sans faire le nécessaire pour garder le produit hermétique. Ainsi "cela donnait l'impression qu'il a été ouvert récemment."
Il avait nié posséder du Temik
Le deuxième élément qui pesait contre cet homme : le fait qu'il ait nié posséder ce produit "parce qu'il savait que c'était interdit". "Nombre de gens ont encore ces produits", déplorait à notre antenne Xavier Bacquet, avocat de la fondation 30 millions d'amis. Et pour cause, le produit est bien connu dans la région. Utilisé massivement pour la culture de la betterave, il a été interdit en 2007 après plusieurs plaintes de chasseurs.Si quelque 7 à 10 kilos étaient utilisés par hectare, quelques grammes suffisent à tuer un animal. L'avocat est satisfait de la décision du tribunal. "J'avais l'intime conviction qu'il était innocent", indique-t-il.