C'est l'avocate des salariés encartés à la CGT qui a demandé un report du procès: elle réclame du temps pour "fournir des témoins et des pièces supplémentaires au tribunal".
Le procès de 4 salariés de l'usine Goodyear, accusés de violences sur des policiers lors d'une manifestation le 7 mars dernier devant le siège du groupe à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), a été renvoyé au lundi au 17 février 2014 par le tribunal correctionnel de Nanterre."Nous avons besoin de temps pour fournir des témoins et des pièces supplémentaires au tribunal", a plaidé Me Delphine Meillet, avocate de trois des salariés mis en cause.
Les 4 prévenus sont poursuivis pour "violences aggravées sur dépositaire de l'ordre public" et encourent trois ans de prison.
Le 7 mars, quelque 400 salariés du groupe s'étaient réunis à l'occasion d'un comité central d'entreprise sur le projet de fermeture du site.
D'après les dépositions des forces de l'ordre présentes sur les lieux, des bouteilles de verre, des grilles d'égout en fonte, des panneaux de signalisation descellés et des morceaux de revêtement de chaussée, avaient été jetés sur les policiers lors de ce rassemblement.
19 d'entre eux avaient été blessés, dont deux sérieusement. De l'autre côté, 6 salariés de Goodyear Amiens Nord avaient également été blessés.
"On a assisté à une véritable agression organisée contre les CRS. L'exploitation des vidéos a permis d'identifier très précisément les auteurs des faits", a souligné à l'AFP Me David Kahn, conseil de certains policiers.
Les prévenus estiment, pour leur part, que les torts sont partagés: "Il y a eu de la provocation du côté des forces de l'ordre. On a répondu. On venait
défendre notre pain. On ne veut pas perdre notre boulot", a déclaré l'un d'entre eux.
Réaction complète, ci-dessous, de Mickael Wamen :