Le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, et les dirigeants de la SNCF ont annoncé ce mercredi 18 février qu’entre quinze et vingt chantiers de ré-aménagement de gares, et une demi-douzaine d'opérations de renforcement de la signalisation seront différés à 2017. 

Entre quinze et vingt chantiers de ré-aménagement de gares, et une demi-douzaine d'opérations de renforcement de la signalisation - qui permettent de diminuer l'écart entre deux trains - qui devaient démarrer en 2015 ou 2016, sont reportés à 2017. La Picardie pourrait être concernée.

Une redistribution des moyens

Ces chantiers représentent, pour SNCF Réseau (ex-RFF), environ 150 millions d'euros. Son président Jacques Rapoport a précisé qu'"il n'y a aucun arrêt de chantier". Ces gares et voies sont pénalisées par un manque de moyens humains, sur certains postes précis, notamment les "essayeurs en signalisation", mobilisés sur la maintenance et le raccordement des quatre LGV (ligne grande vitesse) en construction, qui doivent être mises en service d'ici 2017.

"La mise en service en 18 mois de quatre LGV exige la mobilisation d'un nombre très important de spécialistes", a détaillé le président de SNCF Guillaume Pepy. Or, "on n'est pas capables, en deux ou trois ans, de former des essayeurs", a-t-il expliqué, soulignant que "ce poste nécessite 20 ans de métier", et que seules "quelques dizaines de personnes" ont cette qualification.

Interrogé dans l'après-midi devant l'Assemblée nationale, où il avait fait cette annonce, Alain Vidalies, le secrétaire d'Etat aux Transports, avait déploré "les choix qui ont été faits ces dernières années notamment de lancer quatre LGV nouvelles en même temps (qui) se sont faits au détriment (...) de l'entretien des infrastructures existantes, et aujourd'hui (de) la fiabilité du réseau, en partie".

"On ne peut pas s'engager à tout faire en même temps. (...) Nous ne pouvons pas continuer à regarder le réseau se dégrader et les transports au quotidien venir altérer la vie quotidienne, notamment de ceux qui les utilisent pour aller travailler", avait-il affirmé.

Affecter ces moyens à la maintenance doit permettre d'améliorer la fiabilité des transports du quotidien, les Transilien et TER, car, avait-il indiqué, "c'est le défaut de maintenance qui explique les incidents du quotidien".

La maintenance ferroviaire : une priorité 

Alain Vidalies a rencontré mercredi 18 février les dirigeants de la SNCF, dans le cadre du premier "comité de suivi de la sécurité ferroviaire", créé suite aux conclusions d'un "audit stratégique" diligenté par l'Etat après l'accident de Brétigny-sur-Orge en Essonne en juillet 2013.

Ce comité, qui se tiendra tous les six mois, est chargé du suivi des recommandations formulées par le Bureau Enquêtes Accidents et la mise en œuvre d'un plan d'actions pour la sécurité ferroviaire.

Un audit alarmant sur la vétusté du réseau, réalisé par l'Ecole polytechnique de Lausanne en 2005, avait mené la SNCF à faire de la maintenance sa priorité, réaffirmée après l'accident de Brétigny, pour lequel la maintenance a été pointée du doigt.
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