Originaire de Picardie, la demi de mêlée de l’équipe de France féminine de rugby brille en ce moment en Irlande où elle dispute sa deuxième coupe du monde.
Stratège, rusé(e), agile sont bien les adjectifs qui définissent un(e) bon(ne) demi(e) de mêlée. Et si Yanna Rivoalen a choisi ce poste un peu par hasard, elle remplit tout de même ces trois qualités. "Au départ, j’étais centre puis une de mes coéquipières est tombée enceinte, j’ai donc récupéré son poste et finalement, c’est celui qui me convient le mieux."
C’est aussi un concours de circonstances qui la pousse à devenir joueuse de rugby. Originaire de Compiègne, elle passe ses années lycée à Clermont-de-l'Oise où son professeur d’EPS la pousse à jouer. "Il me disait toujours "allez viens !", puis un autre professeur aussi ensuite, et du coup, je me suis lancée." L’un d’eux l’a d’ailleurs menée jusqu’au plus haut niveau. "Aujourd’hui c’est mon préparateur physique pour la Coupe du monde."
Le rugby, un sport de fille
En 2008, Yanna entre au club de Lille Métropole RC Villeneuvois tout en gardant un œil sur ses études. Professeure d’EPS aujourd’hui à Péronne, la jeune femme de 28 ans, jongle entre sa carrière sportive et professionnelle. "Avant quand j’étais à plein temps, j’étais obligée de faire beaucoup de route entre Péronne et Lille, parce que j’avais trois entraînements par semaine en plus des matchs, et les temps de récupération étaient très courts."
Aujourd’hui à mi-temps, Yanna profite pleinement de sa passion, ce qui n’est pas le cas de toutes les joueuses. "On ne peut pas vivre du rugby, en tout cas pour le rugby à XV (pour le rugby à VII oui, ndlr), aujourd’hui pour une femme c’est très compliqué de se professionnaliser, mais heureusement, il existe désormais des aménagements, notamment pour la Coupe du monde qui nous permettent de nous préparer au mieux, sans pour autant être obligées de prendre des congés sans solde par exemple."
Résultat, "les 26 copines" comme le dit Yanna, sont parfaitement d’attaque pour ce mondial. La preuve avec leurs éblouissants résultats (72-14 face au Japon et 48-0 face à l’Australie). "On est conscientes de notre jeu et ce que l’on veut faire, le groupe est prêt physiquement et moralement aussi, il y a une très bonne cohésion", affirme la demi de mélée du XV de France.
72-14, ça n'est pas un code postal mais le score de l'équipe de France féminine de rugby face à celle du Japon https://t.co/fhNsZn8PfJ pic.twitter.com/TYsQ5HjTXH
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Premières de la poule C, les Françaises ont pourtant tout à jouer ce soir face aux Irlandaises. "Il faut absolument que l’on gagne ce match pour être assurées d’être en demi-finale", explique Yanna.
Devant son public, le XV du trèfle féminin, sera dans de meilleures conditions, mais les Françaises ne comptent pas se laisser déstabiliser. "Ce n’est pas parce qu’on a largement remporté les deux derniers matchs, qu’il faut tomber dans l’excès de confiance, mais on se le dit tous les jours, on y croit."
Le match France-Irlande, est à suivre ce soir à 20h35 sur France 2.
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