Le nordiste, soldat, avait été lourdement blessé lors d'un exercice militaire en 2010. Il remarche grâce à l'implantation de son triple neurostimulateur médullaire et voit aujourd'hui la fin de son enfer douloureux.
Le sourire en coin Adrien Bocquet, 30 ans, est debout et fait preuve d'ironie sur sa vitesse de marche. Il se tient derrière son fauteuil roulant, qui lui sert actuellement de déambulateur, mais il marche à nouveau.
Et son humour n'a d'égal que sa joie de vivre, lui, qui a enduré de terribles douleurs après avoir été blessé lors d'un exercice au combat en 2010.
Des années de galère avaient suivi à cause de sa colonne vertébrale brisée.
"Morphine, morphine ! On ne savait plus quoi me donner"
"J'étais arrivé à un point où je voulais mettre fin à mes jours" confie-t-il avec gravité à notre équipe, Loïc Beunaiche et Sébastien Gurak. "Quand vous avez une pompe à morphine et que vous souffrez malgré cela... J'en pouvais plus. J'étais en échec thérapeutique au niveau de la douleur. Morphine, morphine, on ne savait plus quoi me donner".
La rencontre avec un spécialiste de la neurostimulation, David Hayon-Sonsino, va changer les choses. À la clinique Saint-Roch de Roncq dans le Nord, ce docteur déclare Adrien éligible à une technique mise au point dans les années 1970 aux États-Unis.
⚠️NEW⚠️ TouT 1 er Français Triplement implanté de neuro stimulateur médullaire ✅
— Adrien Bocquet (@AdrienBocquet59) July 3, 2021
En espérant que ça aide le plus grand nombre ! ♿️?????
En avant pour ma nouvelle vie ???? #veteran #frencharmy #military #armee #souffrance #neuroscience #douleur #handicap @Cyrilhanouna pic.twitter.com/cEc1HxNzIu
Opéré, Adrien s'est vu poser une petite sonde électrique reliée sous la peau à un petit stimulateur, type "Pacemaker qui envoie des micro-décharges électriques qui vont parasiter le signal douloureux avant qu'il ne remonte au cerveau. Non seulement, cela ferme la porte au signal douloureux mais en plus cela émet un signal de bien-être pour le cerveau", précise le docteur.
La douleur d'Adrien est diminuée de plus de la moitié, mais, là où cela tient du miracle... C'est que depuis plus de deux semaines, Adrien parvient à marcher et retrouve progressivement des sensations auprès de son bras droit. "Je commence à reprendre une vie doucement, mais surtout normale", déclare l'homme aujourd'hui, ému.
Il se lance désormais dans un nouveau combat avec son association Handjeuns pour faire connaître le moyen par lequel il a été soigné, et pour aider ceux qui, comme lui, ont été paralysés de douleur.