Trois hommes soupçonnés d'avoir agressé des migrants aux abords de la "jungle" à Calais ont été mis en examen et deux d'entre eux ont été placés en détention provisoire.
Ces trois personnes âgées de 20 à 30 ans ont été mises en examen mardi soir pour "violences en réunion avec armes" ayant entrainé "des incapacités de travail de zéro jour à plus de huit jours", a affirmé le parquet. Ces trois hommes sont soupçonnés d'avoir agressé en mai et juin 2015 des migrants aux abords de la "jungle" à Calais avec des barres de fer et ont avoué être à l'origine d'une dizaine d'agressions, a ajouté cette source.
"Enquête de longue haleine"
Lundi, la police judiciaire de Lille avait interpellé dans cette affaire en tout quatre individus, trois hommes et une femme, mais seuls les trois hommes ont été déférés devant le parquet de Boulogne-sur-Mer. "Ces interpellations font suite à une enquête de longue haleine déclenchée l'été dernier après plusieurs agressions de migrants aux abords de la +jungle+ à Calais", s'était félicitée cette source policière.Le 11 février, sept hommes avaient également été interpellés en flagrant délit à Loon-plage (Nord), près de Dunkerque, après avoir agressé cinq migrants, des Kurdes irakiens. Ils avaient été mis en examen et placés en détention provisoire.