Raté dans la surveillance d'un terroriste : le gouvernement belge met en cause la Turquie et un policier belge

Des ministres belges ont mis vendredi en cause le flou des informations transmises à la mi-2015 par la Turquie à propos d'Ibrahim El Bakraoui, l'un des kamikazes de Bruxelles, mais aussi dénoncé la manière "inacceptable" dont celles-ci avaient été traitées par un policier belge en poste à Istanbul.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"On ne peut exclure que si tout le monde avait été parfait, un certain nombre de choses auraient peut-être pu se passer autrement", a déclaré le ministre de la Justice, Koen Geens, devant une commission parlementaire, trois jours après les attentats qui ont fait 31 morts et quelque 300 blessés à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles. "Mais l'histoire n'est pas aussi négative qu'on l'a dit ces derniers jours", a ajouté M. Geens, après les accusation de la Turquie, qui reproche aux autorités belges d'avoir négligé des informations transmises sur Ibrahim El Bakraoui, qui s'est fait exploser mardi à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réitéré vendredi ses mises en cause. "Nous avons arrêté cette personne à Gaziantep (sur la frontière avec la Syrie) et l'avons expulsée. Mais ces messieurs n'ont pas fait le nécessaire", a-t-il lancé.

L'agent de liaison de la police belge à Istanbul mis en cause

Devant les députés belges, le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, a d'abord fustigé l'attitude de "l'agent de liaison" de la police belge à Istanbul, sans citer son nom. "Je ne peux que conclure qu'une personne a été pour le moins négligente, pas très pro-active, ni très engagée", a déclaré M.Jambon. "Une personne issue de l'appareil policier a gaffé", a-t-il ajouté, parlant d'une attitude "inacceptable". Le ministre, dont la démission, tout comme celle de Koen Geens, a été refusée jeudi, a expliqué qu'Ibrahim El Bakraoui, dont le frère Khalid s'est fait exploser dans le métro bruxellois, avait été arrêté le 11 juin 2015 à Gaziantep et que l'officier de liaison belge à Istanbul en avait été informé le 26 juin par la police turque, qui n'avait pas donné de détails.

L'agent de liaison a transmis l'information trois jours plus tard à la cellule antiterrorisme de la police à Bruxelles, qui lui a demandé de chercher à en savoir plus sur cet homme condamné en Belgique pour banditisme. Mais jusqu'au 20 juillet, "rien n'a été fait par l'officier de liaison, il n'y a plus eu de communication" avec Bruxelles, a déploré le ministre. Entre-temps, le 14 juillet, la police turque avait informé les ambassades belge et néerlandaise à Ankara, par une simple note déposée sur leur portail, qu'Ibrahim El Bakraoui allait être mis dans un avion à destination d'Amsterdam une demi-heure plus tard. L'information n'est remontée vers Bruxelles que six jours plus tard.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information