Le président du RC Lens (Ligue 2) Gervais Martel, qui était poursuivi pour corruption privée et recel d'abus de biens sociaux dans une affaire de prêts contractés en 2010, a été relaxé par le tribunal correctionnel d'Arras.
"Il y a eu une relaxe générale. Il n'y avait aucune infraction pénale ou irrégularité dans l'opération qui avait été établie entre ces personnes, il n'y a ni corrupteur ni corrompu dans ce dossier", a indiqué à l'AFP Me Didier Robiquet. "J'ai eu brièvement mon client au téléphone, évidemment il est satisfait car il était moins optimiste que ses avocats ne comprenant rien au problème", a-t-il ajouté.
Prêt de de 4 millions d'euros
Le 1er mars, date du procès, le parquet avait requis quatre mois de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende. Gervais Martel avait contracté deux prêts pour un montant total de quatre millions d'euros auprès des groupes de BTP Ramery et Rabot-Dutilleul, qui figurent parmi les sponsors du club depuis plusieurs années. Les présidents des directoires de ces deux sociétés étaient poursuivis pour corruption passive. Les réquisitions à leur encontre avaient été les mêmes que pour Gervais Martel.A l'origine du prêt, le président du RC Lens souhaitait acheter des parts supplémentaires du club de football afin de rester majoritaire dans une période de turbulences sportives et financières. En contrepartie, dans une note distincte, Gervais Martel promettait aux deux entreprises de leur accorder des parts de marchés dans la rénovation du stade.
Les débats avaient porté lors du procès sur la question de savoir si les deux entreprises avaient légalement le droit de prêter cet argent à Gervais Martel,
qui n'a utilisé que 16% de la somme pour le prétexte invoqué.