Lucas Pouille a vertement critiqué mardi le projet de refonte de la Coupe Davis présenté la veille par la Fédération internationale de tennis (ITF), que le Français a comparé à "une peine de mort" pour la compétition.
L'ITF envisage en effet de modifier en profondeur la Coupe Davis, qui se joue en ce moment sur quatre week-ends tout au long de la saison et dans divers pays du monde, pour la transformer en une forme de mini Coupe du monde, réunissant dans un même lieu sur une semaine les 18 meilleures nations mondiales.
"Pour moi, c'est une peine de mort pour la Coupe Davis", a confié le N.1 français et 15e mondial depuis Dubaï, où il vient de se qualifier pour le deuxième tour en battant le Letton Ernest Gulbis (6-4, 6-4). "Ils ont juste pris l'idée de l'ATP d'une Coupe du monde par équipes. C'est exactement la même chose. Une semaine, beaucoup d'équipes, pas mal d'argent. C'est ça qu'ils veulent faire."
"Vous ne pouvez plus l'appeler Coupe Davis"
La réforme de la compétition a fait grincer des dents en France, tenante du titre, où les légendes Amélie Mauresmo et Yannick Noah, notamment, n'ont pas mâché leurs mots. "Vous ne pouvez plus l'appeler Coupe Davis", a ajouté Pouille. "Quand vous ne jouez pas à la maison, ou dans le pays contre lequel vous jouez, ce n'est plus la Coupe Davis. Tout ceux qui ont vécu un match de Coupe Davis savent que c'est différent. Ce ne sera pas la même atmosphère. Je pense que c'est une très mauvaise idée."
Pouille estime également que les retours de grands noms, tels le Suisse Roger Federer ou l'Espagnol Rafael Nadal, qui boudaient l'épreuve ces derniers temps, n'est pas crédible, la compétition étant toujours prévue en novembre, à la fin de la saison. "Roger joue déjà 13 ou 14 tournois par an, il l'a déjà gagnée, c'est bon", a expliqué Pouille. "Tout ceux qui l'ont déjà remportée ne vont pas forcément revenir. Peut-être si c'était tous les deux ou trois ans, ce serait différent. Mais, apparemment, ce sera la dernière semaine de novembre. On s'arrête quand ? On ne prend jamais de vacances ? Tout le monde dit que le tour est déjà suffisamment compliqué comme ça, on est tous fatigués à la fin de l'année parce qu'on joue trop. Et là, ils veulent rajouter quelque chose à la fin de l'année ? Ca n'a aucun sens."