Régionales : Manuel Valls serait favorable à une fusion des listes PS et Républicains au second tour

Selon Le Parisien et Le Monde, le Premier ministre Manuel Valls serait favorable à une fusion des listes PS et Républicains au second tour des régionales en Nord Pas-de-Calais/Picardie pour faire barrage à Marine Le Pen et au Front National.

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Le Parisien et  Le Monde l'affirment ce mercredi : le Premier ministre Manuel Valls envisagerait de plus en plus sérieusement à proposer aux Républicains une fusion de liste avec le PS au second tour des élections régionales en Nord Pas-de-Calais/Picardie pour faire barrage à Marine Le Pen (FN), donnée gagnante par les sondages en cas de triangulaire

En mars dernier, à la lecture des résultats du 1er tour des élections départementales où le Front National arrivait en tête sur les cinq départements de la nouvelle région avec 34,19% des voix, nous évoquions déjà ce possible casse-tête pour les états-majors du PS et des Républicains. Car contrairement aux départementales, les régionales se jouent à la proportionnelle avec un "bonus majoritaire" pour la liste qui arrive en première position au second tour. Ce "bonus" lui attribue d'office 1/4 des sièges, les autres étant ensuite répartis en fonction des suffrages exprimés. Dans le cas d'une triangulaire en Nord Pas-de-Calais Picardie, une liste qui sortirait en tête avec plus de 33% des voix rafflerait ainsi la majorité absolue des 170 sièges de la future assemblée régionale.

Maintien, retrait ou fusion au second tour ?

Si Manuel Valls souhaite faire barrage à Marine Le Pen, il n'a que deux possibilités sur le papier : soit obtenir le retrait de la liste PS conduite par Pierre de Saintignon si elle arrive en 3e position, soit parvenir à réaliser une fusion entre les deux tours avec la liste Les Républicains emmenée par Xavier Bertrand. En cas de retrait, les Socialistes renonceraient à avoir des élus siégeant au Conseil régional pour les six années à venir, ce qui semble difficile à faire accepter aux élus locaux engagés dans cette campagne. D'autant que selon l'entourage du Premier ministre, cela ne suffirait peut-être pas à empêcher l'élection de Marine Le Pen. "Si la gauche se retire, il n’est pas sûr que la droite l’emporte, c’est la double peine : Le Pen gagne, la gauche ne siège plus", a confié un conseiller de Manuel Valls au Monde.

Reste donc la carte de la fusion. "Compte tenu du danger Le Pen, il faut assumer l’UMPS, l’UMPS c’est l’équivalent chez les autres pays européens des grandes coalitions", défend cette même source. Mais le Premier ministre aura fort à faire pour convaincre son camp, tout comme celui des Républicains. Pierre de Saintignon, la tête de liste socialiste, a toujours déclaré qu'il se maintiendrait jusqu'au bout. Quant à Xavier Bertrand, sa ligne n'a pas varié elle non plus. "Même liste, même projet, au premier et au second tour". Pour autant, chez Les Républicains, certains élus locaux ne sont pas totalement hostiles à une fusion des listes avec le PS. En septembre, Jean-René Lecerf, président LR du Conseil départemental, avait plaidé pour "un gouvernement d'union régionale" dans un entretien au Figaro. "Cette stratégie, je ne l'imagine pas pour faire barrage au FN mais pour ne pas faire perdre 10 ans à notre région", avait-il argumenté. "Les entrepreneurs que je rencontre aujourd'hui me disent: ‘Si Marine Le Pen arrive à la tête de la région, on ira ailleurs'". Mais Jean-René Lecerf ne figure pas sur la liste de Xavier Bertrand que l'on dit résolument hostile à cette idée, tout comme Nicolas Sarkozy, le président du parti. A droite, on semble davantage miser sur un retrait pur et simple de la liste PS si elle arrive en 3e position au soir du 1er tour.
Pour Aubry, "on voudrait faire gagner le FN qu'on ne s'y prendrait pas autrement"
Martine Aubry, maire PS de Lille et proche de Pierre de Saintignon, a vivement critiqué ce jeudi l'idée d'une fusion des listes au 2e tour. "C'est une très bonne idée, on voudrait faire gagner le FN qu'on ne s'y prendrait pas autrement", a-t-elle ironisé auprès d'Europe 1.

Pierre de Saintignon demande de son côté au Premier ministre "d'arrêter de tenir des propos qui nuisent à sa campagne".
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