Passage obligé devant le photographe ce dimanche pour les 170 candidats PS aux régionales. La campagne va entrer dans la dernière ligne droite, les Socialistes espèrent encore reconquérir les électeurs en se démarquant nettement de Xavier Bertrand et Marine Le Pen.
"Il suffit de regarder (Xavier Bertrand et Marine Le Pen), il suffit de les écouter, ils ne pensent qu'autre chose", a déclaré à cette occasion Pierre de Saintignon, tête de liste régionale. "D'abord ils ne pensent pas à notre région, ils pensent à un autre ailleurs. Et en même temps, ils traitent de thèmes qui sont extrêmement graves avec des mots qui sont extrêmement préoccupants. On n'a pas besoin de se démarquer. Nous, nous sommes depuis longtemps - élus, militants - au milieu des gens, et nous voulons pour longtemps être des élus au milieu des gens".Mais les sondages se succèdent et donnent le PS en troisième position. Pour les têtes de liste, le salut passe par l'union des forces de gauches et notamment avec les écologistes. "De toutes façons, nous finirons par être unis", estime le député Yann Capet, qui mènera la liste PS dans le département du Pas-de-Calais. "La question est premier tour ou deuxième tour".
S'éloigner des enjeux nationaux
Autre mot d'ordre: s'éloigner des enjeux nationaux, miser sur une campagne de terrain grâce aux militants du PS mais aussi à des candidats de la société civile, comme Jean-Louis Callens, secrétaire général du Secours Populaire Français dans la région. "Grâce au soutien du conseil régional, on a pu travailler dans la formation, dans l'aide et le soutien à la culture pour tout le monde, on a pu travailler dans l'action à la santé", rappelle-t-il. "Et ça, je ne voudrai pas qu'on le voit supprimé ou diminué."A 3 mois du scrutin, le PS n'abdique pas et se présente en outsider, rappelant que d'après les sondages 30 % des électeurs n'ont pas encore choisi pour qui voter.