Xavier Bertrand (Les Républicains), seul candidat face à Marine Le Pen au 2e tour en Nord-Pas-de-Calais, "se fout" de savoir s'il faut que les candidats de son parti arrivés en 3e position dans d'autres régions se maintiennent ou non.
"Les autres régions, Monsieur, je m'en fous, mais alors à un point, vous ne pouvez pas imaginer...(Je suis) candidat de la région, pour la région. Les consignes d'état-major, je m'en fous royalement, c'est aussi simple que ça", a déclaré à aux journalistes M. Bertrand devant la préfecture du Nord. Il était interrogé sur le fait de savoir s'il trouvait normal qu'une tête de liste Les Républicains arrivé troisième se maintienne face au FN et au PS, alors que lui-même bénéficie du retrait de Pierre de Saintignon en Nord-Pas-de-Calais-Picardie.L'ancien secrétaire général de l'UMP venait déposer en préfecture sa liste pour le second tour, "la même" qu'au premier et avec "le même projet", a-t-il dit. "Vous ne croyez pas que c'est la politique nationale qui nous a conduits à tout ça ? Vous ne croyez pas que c'est les états-majors déconnectés de la réalité qui ont mis les gens dans cette panade et dans cette colère, ce sentiment d'abandon ?", a repris le député de l'Aisne.
"Ce combat dépasse ma personne, dépasse ma famille politique"
Xavier Bertrand s'est présenté comme un candidat de "la droite républicaine, de rassemblement", misant sur le renfort "des électeurs du Front national du premier tour" qui ne veulent pas que Marine Le Pen devienne présidente de la région, et "des abstentionnistes" pour s'imposer. Il s'est refusé à des concessions sur son projet pour tenter de séduire l'électorat de gauche. "Qu'on leur foute la paix aux électeurs, ce sont eux qui sont libres", a-t-il déclaré.Commentant la décision des socialistes nordistes et picards de se retirer après le 1er tour, l'ancien ministre a reconnu que cette décision n'était "pas facile pour eux". "Je comprends l'amertume qu'il peut y avoir. Mais, je l'ai toujours dit, c'est aux électeurs qu'il faut parler", a-t-il ajouté. Selon Xavier Bertrand, le premier tour de scrutin montre qu'"il y a plus de six habitants sur dix qui ne veulent pas du FN à la tête de la région. Elle (Marine Le Pen) n'est pas majoritaire".
Il a dit vouloir que la région et ses habitants "ne soient pas montrés du doigt", ce que signifierait selon lui une victoire de Mme Le Pen dimanche prochain.
"Ce combat dépasse ma personne, dépasse ma famille politique", a-t-il encore affirmé.