Leur discipline, c'est le canoë. Thomas Simart et Adrien Bart sont prêts pour défendre les couleurs de la France pour les Jeux olympiques de Rio. Nous les avons suivi lors d'un de leurs derniers entraînements à Saint-Laurent-Blangy avant leur départ pour le Brésil.
On pourrait penser que le canoë est un sport de brute où l'on avance, tout droit, qu'à la force des bras. Mais pour aller le plus vite possible, c'est la tête qui fait la différence.
Thomas Simart, 28 ans, champion de France du 200m, s'est entouré d'une préparatrice mentale, et pratique l'hypnose.
"En sprint comme ça, il faut bizarrement le plus de relâchement possible. Donc c'est vraiment dans la tête que ça se joue. Plus je suis relâché sur l'eau, et plus je vais vite finalement."
L'espoir français a été repêché in extremis pour les JO, après la disqualification de plusieurs pays pour dopage. Il atteint l'arrivée en 54 coups de pagaie, pas un de plus… et ne lâche rien jusqu'au dernier. À la base nautique, on l'appelle "le clébard". "C'est un surnom qu'il a eu en début de senior. C'était un peu un état d'esprit. C'est quelqu'un qui ne lâche rien et qui va aller jusqu'à l'épuisement", détaille son entraîneur Anthony Soyez.
Adrien Bart vise la finale
Saint-Laurent-Blangy sera aussi représentée par un autre produit maison. Adrien Bart, arrivé au club il y a 12 ans. En études de kiné à Paris, il revient s'entrainer le week-end. Son rythme de croisière : 20h par semaine, 3 séances par jour. Au développé-couché, il soulève 130 kg. Facile pour cet ancien nageur, qui va aux JO pour la première fois."On a nos chances à partir du moment où on est en finale", explique-t-il. "C'est une course d'un jour, c'est les Jeux olympiques. Tout est possible. Mais avant ça il faudra accéder à la finale, et c'est vraiment mon objetif pour ces Jeux."
Les deux Nordistes rentrent en lice à partir du 15 août, et espèrent bien ramener au canoë français des médailles de Rio.