Depuis le 1er avril, Belgique a mis en place une taxe kilométrique pour les poids lourds sur les principaux axes routiers du poids lourds. Plus un véhicule est polluant, plus il est taxé. Mais les surcoûts et les dysfonctionnements agacent les chauffeurs routiers.
C'était annoncé depuis des semaines et pourtant le premier jour de la taxe kilométrique fut difficile pour les routiers. Pour la payer, il faut être équipé d’un boîtier GPS. Mais les points de ventes sont rapidement saturés ou en rupture de stock.
Dysfonctionnements
Quant aux chanceux qui ont pu acheter le boîtier, ils ne sont pas sortie d'affaire pour autant. " Rien n’explique le fonctionnement. Quand il est bloqué, on appelle, personne ne répond ", explique Yoann Bécasse, un routier français.Des portiques on été mis en place, semblables à ceux qui devaient être utilisés en France. Le principe est le même. Chaque poids lourds qui passe dessous reçoit une amende de 1000 € s’il n’est pas équipé de boîtier GPS.
Mais en Belgique, pas de bonnets rouges ni de portiques en flammes. Les routiers belges ont laissé une chance aux négociations mais depuis hier ils ont organisés des blocages.
Blocages sur les routes
Sur les axes concernés le kilomètre parcouru coûtera de 7 à 29 centime, sans compter les dysfonctionnements du système : « On va passer sur un pont normalement gratuit et mais s’il se trouve au-dessus de l’autoroute, on va devoir payer. Quand on est sur un parking privé à côté de l’autoroute on paye aussi », s’emporte un chauffeur de poids lourd ?Cette taxe aura également des répercussions sur des transporteurs français de la région. « Chez nous la taxe va représenter à peu près 6-7 % du coût de transport. On a des marges que de 1 % il va y avoir du dégât, surtout chez les petits transporteurs », regrette un patron routier français qui réalise l'essentiel de son chiffre d'affaire avec le port d’Anvers.
Malgré des propositions d'aménagements fiscaux hier soir pour les routiers belges, des blocages avaient toujours lieu ce matin.
Bug
Mais les manifestations de routiers ne sont pas les seules causes de bouchons sur les routes belges. Comme le rapporte le site de la RTBF, les embouteillages sur l’A2 ce samedi matin à la frontière belge étaient liés à un bug informatique : les bornes de perception de la taxe ont été trop sollicitées d’un seul coup.Les routiers qui attendaient sur la voie de droite de pouvoir acheter leur nouveau boîtier avant d’entrer en Belgique ont aussi ralenti le trafic, déjà très chargé à cause du retour de vacances des Belges et du début des vacances pour certaines zones de France.