Depuis juin, les sapeurs-pompiers sont en grève contre le manque de moyens et les agressions qu'ils peuvent subir en intervention. Ce fut de nouveau le cas dans la nuit du 26 au 27 octobre à Amiens, où une brigade s'est fait caillasser.
Ce devait être une intervention de routine. Appelée pour un feu de voiture dans la nuit de samedi à dimanche, une brigade de sapeurs-pompiers a été agressée rue Maurice Ravel dans les quartiers nord d’Amiens, par un groupe de personnes qui a commencé à la caillasser. Il s’agit de la deuxième attaque de ce type en moins d’une semaine ; on en compte presque une dizaine depuis la rentrée.
?Jets de projectiles + dégradations sur un fourgon #Incendie ? pr la 2e fois cette semaine, celui-ci se rendait sur un #Feu déclaré sur la voie publique ?
— Sapeurs-Pompiers de la Somme - SDIS80 (@sdis80) October 27, 2019
Heureusement pas de blessé
⚠️Les #SapeursPompiers sont là pour vous venir en aide en cas #Urgence ✅#TouchePasAMonPompier pic.twitter.com/AwoHyq3Kr5
En grève depuis juin, les sapeurs-pompiers expriment « un sentiment d’impuissance ». « On a du mal à comprendre le pourquoi de ces agissements, étant donné que nous sommes là pour servir la population », expose David Fronval, du Syndicat autonome des sapeurs-pompiers de la Somme. « Nous attendons une réponse pénale adaptée à ses agissements, appuie-t-il, et nous attendons surtout des réponses de la part de notre ministre de tutelle [l’Intérieur, NDLR]. »
Hausse des agressions, manque d’effectif : lors de journées départementales à Beauvais ce week-end, les sapeurs-pompiers ont fait appel au soutien de la population. « On a édité, avec l’intersyndicale nationale, une carte postale qui est adressée au président de la République, et qui mentionne les différents points, les différentes doléances que l’on a, explique Yannick Gosnet, du syndicat autonome des sapeurs-pompiers de l'Oise. Les personnes indiquent leur nom, leur prénom, la ville, ainsi que la signature. »
Les courriers doivent être adressés à l’Elysée ce lundi. Les sapeurs-pompiers mobilisés se disent à bout, et comptent déjà prolonger leur mouvement jusqu’en janvier.