A Cayeux-sur-Mer, des bars éphémères permettent une ambiance festive sans dénaturer la côte picarde

La Cabine de Mouné et Le Mouton Phare se partagent le front de mer de Cayeux-sur-Mer durant cette période estivale. Leur spécificité : fin septembre, les deux bars disparaitront jusqu'à l'année prochaine.

"Tendance", "moderne", "beautiful", "ça donne envie"... Touristes et locaux ne tarissent pas d’éloge envers les bars éphémères en front de mer de Cayeux-sur-Mer. L’ambiance y est détendue, festive et les clients y sont nombreux tout l'été. Difficile d’imaginer la côte sans ces lieux, et pourtant, ils n’existaient pas il y a encore deux ans.

"La deuxième année s’annonce pas mal aussi"

C'est grâce à un appel à projet que les deux bars sont nés. "Je pense qu’on a vraiment répondu à un énorme besoin des gens, après les confinements, de passer du bon temps, se réjouit Constantin Nivet, un des deux propriétaires. On était content de notre première année et la deuxième s’annonce pas mal aussi".. Le bar inspiré des cabines littorales a même réussi à fidéliser une clientèle l'an dernier qui n'a pas hésité à revenir cette année.

Constantin et Clément Hénaut ont voulu créer un lieu qu'ils auraient souhaité fréquenter plus jeune. "Moi qui viens à Cayeux depuis toujours, depuis que je suis tout petit, j’avais mes copains à la maison et on restait à la maison, regrette Constantin. Je pense que j’aurais été super content qu’il y ait quelque chose comme ça qui soit ouvert à ce moment-là."

Un peu plus loin sur la plage, autre bar, autre ambiance. Aurélien et Lau transportent les touristes dans un atmosphère ensoleillée inspirée des pubs avec des tonneaux et de grandes tables. "J’avais envie de créer un lieu de vie autour de mes valeurs", explique Aurélien Seux, le propriétaire, qui a voyagé aux quatre coins du monde et tenait un bar au Bénin, en Afrique de l’Ouest.

Ce projet est une façon pour lui de redynamiser la côte picarde et de créer de nouveaux souvenirs. Plus jeune, comme Constantin, il venait en famille y passer des vacances. Néanmoins, "il n’y avait pas forcément cette ambiance de plage, de coucher de soleil, pour boire un verre, manger un bon morceau".

Son bar, ouvert cette année, a été très bien accueilli par les propriétaires du premier qui l’avaient même encouragé à se lancer dans l’aventure.

"Ça ne dégrade pas le paysage littoral"

Jean-Paul Lecompte, le maire de la commune, loue le terrain aux propriétaires des deux bars. Les règles sont strictes avec la loi littorale de 1986 pour ne pas dénaturer le paysage côtier. D’où l’importance de créer un espace de vie festif mais éphémère qui n’agresse pas la nature et lui permet de respirer.

Cette année, les bars sont installés du 1er avril au 30 septembre. Ils disparaitront ensuite jusqu'à la prochaine période estivale. Car au cœur de l’hiver, la station balnéaire est vide. "On n’est pas du tout dans la conception des paillotes de Corse, assure-t-il. Les paillottes c’est 12 mois sur 12 avec des fondations. Ici, c’est du construit, c’est de l’éphémère. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, on installe au mois de mars-avril et on démonte en septembre".

De plus, les bars doivent fermer à 23 heures et ne peuvent pas vendre de l’alcool fort pour éviter des débordements nocturnes qui viendraient gâcher l’été picard.

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