Le 12 mars, Sabri Sediri remonte sur le ring et tentera de prendre la ceinture de champion de France poids léger face au Montpelliérain Sylvain Chapelle. Originaire d'Amiens, le boxeur de 28 ans est plus que jamais déterminé à toucher les étoiles après deux défaites cinglantes et une année de dépression.
Sabri Sediri est déterminé. En ce début mars, le boxeur amiénois de 28 ans s'entraîne sans relâche pour préparer le championnat de France poids légers, qui se jouera à Montpellier le 12 du mois face au local de l'étape, Sylvain Chapelle. Cette ceinture manque pour le moment à son palmarès.
Face à son sparring-partner du jour Yvan Mendy et épaulé par son coach Bouziane Oudji, sa préparation se déroule dans un cadre peu conventionnel : la salle d'entraînement flashy, attribuée par Amiens métropole et qui sert d'ordinaire à des cours de zumba, ne possède pas de ring. "On est content mais pas content en même temps : on a un représentant d'Amiens qui va disputer un championnat de France professionnel, c'est pas tous les jours que ça arrive," souffle l'entraîneur de Sabri Sediri.
Le creux de la vague
Mais le jeune boxeur originaire d'Étouvie revient de loin : promis à une carrière riche en promesses avec 11 victoires sans défaite chez les pros, Sabri Sediri a subi coup sur coup deux revers cinglants. Alors qu'il combat pour la ceinture WBO Europe des super-légers, il est mis au tapis par un Sam Maxwell pourtant mal en point qu'il chambrait ouvertement quelques secondes auparavant sur le ring de Leicester (Royaume-Uni). Un an plus tard, pour la précédente édition du championnat de France poids-légers, il s'écroule K.O. sous les coups de Jaouad Belmehdi au terme d'un combat d'1'40" seulement.
Cette défaite est la source d'une longue descente aux enfers. Sabri Sediri perd le goût de boxer, pense à raccrocher les gants. "Je ne me cherche pas d'excuse, glisse le boxeur. C'était une période sombre de ma vie. Aujourd'hui je m'en sors grandi, je suis plus heureux, je prends davantage de plaisir lorsque je viens m'entraîner. Tout doucement, je remonte la pente."
Remonter la pente
Pour se reprendre en main et tenter une nouvelle fois le championnat national, Sabri Sediri peut compter sur le soutien fidèle de Bouziane Oujdi, qui ne cesse de croire en ses capacités.
À force d'abnégation, de courage, de travail et de sérieux, il a réussi à revenir et franchement, rien que pour ça c'est un bonhomme. C'est quelqu'un d'extraordinaire.Pour moi, le fait qu'il remonte sur un ring est une victoire. C'était inimaginable il y a quelques temps
Bouziane Oujdi, entraîneur de Sabri Sediri et champion de France super-plumes en 2001
Le 12 mars, Sabri sera seul face à son destin pour mettre cette période noire définitivement derrière lui. En cas de victoire, il deviendrait le premier amiénois champion de France professionnel depuis 21 ans. Le titre avait été remporté à l'époque... par un certain Bouziane Oujdi.