Coronavirus : le lycée Branly d'Amiens mobilisé pour fabriquer des masques, tabliers et sur-blouses pour les hôpitaux

Depuis mardi 7 avril, le lycée Edouard Branly s'est transformé en atelier de fabrication. À la demande du CHU d'Amiens, une vingtaine de professeurs se sont mobilisés pour fabriquer masques, sur-blouses et tabliers pour le personnel soignant.

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"On ne pouvait pas rester sans rien faire face à cette crise", clame Saïma Naamane. Contactée en début de semaine par le CHU d'Amiens, cette professeure dans la section des métiers de la mode au lycée Edouard Branly d'Amiens a décidé de contribuer à l'effort collectif pour faire face à l'épidémie de coronavirus qui a déjà fait plus de 13.000 morts en France. 

Une vingtaine de professeurs couturiers bénévoles 

La section mode de ce lycée est équipée de machines à coudre. Elle est en contact avec l'entreprise CIT Dessaint, spécialisée dans le textile sportif, qui s'est elle aussi portée volontaire auprès du CHU d'Amiens, pour fabriquer des masques. Depuis vendredi 10 avril, l'entreprise CIT Dessaint et le lycée Branly ont créé le collectif "Masque en Somme".
 
"J'ai contacté une vingtaine de professeurs du lycée. Mardi [7 mars, NDLR] matin à 9h, ils étaient tous au lycée pour aider à fabriquer les masques", raconte-t-elle au téléphone, éprouvée après une longue journée de travail.
 
Parmi eux, six enseignants de la section mode s'attèlent à la couture des masques. Les autres s'occupent de découper les tabliers dans des sacs poubelles et les sur-blouses dans des toiles d’hivernage. 

400 masques fabriqués

"La matière première est fournie par le CHU, explique Saïma Naamane. On s'occupe ensuite de la confection avec l'entreprise Dessaint." En une semaine, ce sont 1500 masques, 930 tabliers et 163 sur-blouses qui ont été fabriqués par ces petites mains indispensables. 
 
"Victime" de son efficacité, le lycée Branly a reçu la demande de nombreux hôpitaux, en quête de matériel de protection. "On n'a pu accepter d'aider que l'hôpital d'Abbeville, par manque de moyens", regrette-t-elle. 
 

"Le lycée Branly s'est un peu transformé en usine"

La vingtaine de couturiers bénévole doivent en parallèle assurer les cours à distance pour leurs élèves. "Les vacances, [qui débutent samedi 11 avril à Amiens, NDLR] on va les passer au lycée, à fabriquer du matériel pour les soignants", fait remarquer Saïma Naamane. 

Une action de plus pour le lycée du sud d'Amiens, puisque Christophe Picard, professeur d'ingénierie informatique s'est lui aussi lancé dans la fabrication de valves pour les masques Décathlon"Le lycée Branly s'est un peu transformé en usine", s'amuse Saïma Naamane. 
 
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