Seizemay propose depuis deux ans des vidéos de plats rapides et faciles à faire sur TikTok. Le succès est tel qu'il sort un livre de 45 recettes fin août.
"A la base, je cuisinais pas du tout", lance Jordan Martelot. Difficile d’y croire au premier abord car le jeune homme, connu sous le nom de Seizemay sur TikTok, cumule 2,6 millions d’abonnés sur les réseaux sociaux grâce à ses vidéos de recettes faciles à réaliser.
Mais la cuisine n’était pas une évidence au départ. "J’étais chez mes parents qui me faisaient à manger mais je ne cuisinais pas du tout et ça m’est venu comme ça", raconte Jordan.
Le confinement comme point de départ
Tout a vraiment commencé pendant le premier confinement de mars 2020. "Les fast-foods étaient fermés, et vu que j’y mangeais beaucoup, j’ai voulu faire les burgers à la maisons", confie-t-il. Il commence à les poster sur TikTok, le réseau social qui explose en pleine pandémie.
De vidéo en vidéo, le jeune homme se professionnalise et propose du contenu de plus en plus travaillé, attractif et calibré pour la plateforme. "Au début, ce n’était pas comme ça, j’étais plus calme, moins speed, les vidéos étaient plus molles que maintenant." Avec le temps et l’expérience, il achète le matériel nécessaire, refait sa cuisine et devient un véritable expert du montage et du mixage.
Ses vidéos s’adressent davantage "aux jeunes et aux gens qui sont sur leur téléphone et n’ont pas trop le temps". Seizemay connait leurs pratiques de consommation numérique et culinaire. Il a aussi conscience de l'importance et des rouages des algorithmes, ce qui lui permet de proposer du contenu adapté. Pour lui, il est indispensable de "tenir les gens, que la vidéo les accroche", car si c’est trop long, "ils ne vont pas rester".
Il joue aussi sur l’esthétique foodporn, une tendance des réseaux sociaux qui consiste à partager en photo ou en vidéo de nourriture (souvent du type fastfood) bien présentée, garnie et tape-à-l’œil. C’est ce qui explique le souci de perfection esthétique dans chacune de ses réalisations.
Ni cuisinier, ni influenceur
Seizemay refuse toutefois qu’on lui accole l’étiquette d’influenceur. "Je suis comme tout le monde, je propose quelque chose aux gens, ils peuvent le refaire chez eux, mais je ne suis pas influenceur", terme qu’il juge "trop péjoratif".
Il rejette également le terme cuisinier qui est "un vrai métier" et préfère se dire "créateur de contenus". Cette activité qui lui rapporte d'ailleurs 1800 euros net par mois. Elle lui permet même d'en vivre et de s'y consacrer pleinement.
Et bonne nouvelle pour les plus gourmands, Seizemay sort un livre de recettes intitulé Fast & Furieusement bon à la fin du mois d'août. Il est déjà disponible en précommande chez toutes les librairies en ligne.