Depuis la rentrée, 13 étudiants en master à l'Université Picardie Jules Vernes ont travaillé autour d'un projet : recenser tous les arbres remarquables de la communauté de commune Nièvre et Somme, entre Amiens et Abbeville. Un long travail censé démontrer les ressources naturelles du département.
C'est un travail de longue haleine pour ces étudiants en master de géographie à l'Université de Picardie Jules Verne (UPJV). Depuis la rentrée, ils se sont lancés dans un projet : recenser les arbres remarquables.
Plusieurs critères à prendre en compte
Après six mois de recherches, les étudiants ont analysé une centaine d'arbres. Ils en ont retenu 70 qu'ils ont qualifiés de remarquables selon plusieurs critères : leur taille, leur histoire, leur localisation. "Le projet dure deux ans. Pour l'instant on a fait un inventaire sur la communauté de communes Nièvre et Somme. Le but de l'année prochaine ça va être de mettre en valeur la totalité ou quelques-uns de ses arbres", explique Aubin Valancher étudiant en M2 dynamique et territoire à l'UPJV.
Parmi eux, un tilleul vieux de 600 ans classé depuis 1934, situé à Saint-Léger-Lès-Domart dans la Somme. 24 mètres de haut pour 5 mètres de circonférence, un véritable symbole.
"C'était l'arbre qui était le plus connu dans la région. Il a servi de référence. C'était une base pour pouvoir juger les autres arbres que l'on a découverts et retenus pour l'étude", confie Aubin Valancher.
Un autre critère pris en compte : l'insertion paysagère, comme pour cet autre tilleul planté au milieu du prieuré de Moreaucourt. "Il est remarquable par sa position, ici on est dans un ancien cloître et les archéologues qui ont fouillé cet endroit dans les années 70 ont cherché à savoir s'il y avait un bassin ou une fontaine au centre du cloître. Ils n'ont rien trouvé alors à l'emplacement de ce sondage archéologique, ils ont planté ce tilleul", raconte Sébastien Sireau, assistant de conservation du patrimoine pour la communauté de communes Nièvre et Somme.
Un prochain travail de valorisation
Pour la communauté de communes, le travail des étudiants va pouvoir permettre de valoriser des lieux historiques. "Ça nous apporte une meilleure connaissance de notre territoire, une approche globale parce que cette étude a recensé beaucoup d'arbres intéressants, indique Sébastien Sireau. On peut imaginer des parcours invitant les visiteurs à venir voir ces arbres, le patrimoine monumental, mais aussi les arbres qui les accompagnent."
Un travail de valorisation qui se fera en collaboration entre élus et étudiants dès l'année prochaine, en attendant une possible labellisation.