À Amiens, les syndicats de l’usine Goodyear Dunlop Amiens Sud sont remontés. La direction refuse l’augmentation des salaires de 2% demandée, dans le cadre des négociations annuelles.
Le climat est tendu entre syndicats et direction de l’usine de pneumatiques Goodyear Dunlop Amiens à quelques jours de la fermeture annuelle du site pour les fêtes de fin d’année. Dans le cadre des Négociations annuelles obligatoires (NAO), les syndicats FO et Sud Chimie estiment insuffisantes les propositions de la direction. "Nous voulons une augmentation du taux horaire à 2%. La direction a donné 1,7% plus une prime de 200€. C’est une avancée, mais ce ne sont pas nos revendications. La direction n’a rien voulu savoir", fustige Christophe Giffard, représentant Force ouvrière.
En réponse, le 16 décembre, 180 ouvriers débrayaient devant l’usine.
Nous avons débrayé afin de faire savoir notre mécontentement, mais la direction n’a pas bougé.
Christophe Giffard, représentant FO
"Il y a simplement eu un report de date. La signature devait avoir lieu vendredi 17 décembre. Les syndicats ont désormais jusqu’au 23 décembre, continue le représentant FO, chaque syndicat décidera s’il signe ou pas. S’il n’y a pas de signature, l’augmentation chute à 1,5%".
"On dit oui à tout depuis des années"
Contactée, l'entreprise Goodyear indique que les négociations se déroulent comme à l’accoutumée : "Il n’y a pas eu de report. C’est le processus normal. Les négociations sont terminées, les signatures de l’accord sont en cours. Les syndicats ont jusqu’à la fin de la semaine, avant la fermeture de l’entreprise".
En 2020, les salariés sont revenus à un fonctionnement en 4x8. La seule solution selon l’entreprise pour sauvegarder des emplois en cette période de crise économique. Une organisation du temps de travail qui revient à "réduire le temps de repos" : "On dit oui à tout depuis des années. Les salariés ont accepté beaucoup de choses pour la sauvegarde de l’emploi. Nous demandons un simple retour des choses", conclut Christophe Giffard.