Législatives 2024 : une trentaine d'acteurs du monde associatif et culturel d'Amiens appelle à voter contre l'extrême droite

À quelques jours du premier tour des élections législatives anticipées, provoquées par la dissolution de l'Assemblée nationale du 9 juin, des acteurs du monde de la culture et du tissu associatif d'Amiens ont signé un communiqué en commun pour appeler les électeurs à faire barrage contre l'extrême droite

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Le 9 juin 2024 a retenti comme l'effet d'une bombe pour Alexandre Cabral, directeur de la ferme urbaine amiénoise L'île aux fruits. "Cette dissolution laisse craindre l’arrivée de l'extrême droite au pouvoir", déplore-t-il. Selon lui, la potentielle accession du Rassemblement national à Matignon à l'issue des élections législatives est un véritable danger pour le monde associatif et de la culture.

"On ne pouvait pas rester muets face à ce qu’il se passe"

Mais avec Antoine Grillon, directeur de la salle de concerts Lune des Pirates, ils ont eu une idée lors de la soirée de la Fête de la musique : écrire dans une lettre ouverte leur volonté de faire barrage contre le RN les dimanches 30 juin et 7 juillet, avec l'aide des associations et du monde de la culture d'Amiens. "Il fallait lancer une dynamique", ajoute-t-il.

Dès le 24 juin 2024, Alexandre Cabral décide de passer de coup de téléphone aux acteurs associatifs et institutionnels amiénois pour donner de la force à leur mobilisation. Clôturée trois jours plus tard, la lettre a recueilli plus d'une trentaine de signatures dont Yannick Javaudin, directeur général du Cirque Jules Verne, Laurent Dréano, directeur de la Maison de la Culture, ou encore Marie-France Aubert, directrice artistique du Festival International du Film d'Amiens. 

Nous nous opposons profondément aux valeurs qu'incarne le Rassemblement National et rejetons ses messages de haine, de division et de repli sur soi"

Extrait du communiqué des acteurs associatifs et institutionnels amiénois

"On ne pouvait pas rester muets face à ce qu’il se passe. On ne se résigne pas. Et c'est assez fort comme mouvement car certains établissements qui se mobilisent avec nous sont rattachés à l' État", défend fermement Alexandre Crabal. Parmi les signataires, on trouve également le président de l'association Carment, la présidente des Recyclettes ou encore le directeur de Picardie Nature.

Ces dirigeants de structures culturelles, sociales et environnementales, estiment que l'extrême droite "utilise la souffrance des gens pour semer la discorde", et dénoncent les idéaux défendus par le parti de Jordan Bardella. "Nous nous opposons profondément aux valeurs qu'incarne le Rassemblement National et rejetons ses messages de haine, de division et de repli sur soi, peut-on lire dans leur lettre. Nos institutions prônent, au contraire, au quotidien dans notre ville, l'ouverture, le respect des identités et des opinions, l'écologie et le vivre ensemble, sans discriminations". Cette fédération du monde associatif met du baume au cœur au directeur de L’île aux fruits et espère que les électeurs d'Amiens seront au rendez-vous aux urnes et entendront leur appel.

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