Diego Monvoisin, l'accusé comparaissait devant la cour d'assises d'Amiens pour l'assassinat de Noémie Feuilloy.
Le père de Noémie Feuilloy est venu au procès du meurtrier présumé de sa fille avec une photo de grande taille. Il l'a déposée bien en vue du box de l'accusé. Il est persuadé que Diego Monvoisin a assassiné sa fille: "J'attends que la justice fasse enfin son boulot. Il faut que ça s'arrête, les féminicides. Il y en a tout le temps. Noémie, c'était quoi, la 115e, ou la 117e cette année-là ? Et il y en a eu combien, depuis deux ans qu'elle est morte ?"
Pour l'avocate de la partie civile, Maître Annick Darras, tout a été prémédité depuis plusieurs mois. Elle s'appuye sur le maquillage de la scène de crime en agression sexuelle et la dissimulation du corps derrière les buissons.
Un enquêteur est entendu, c'est lui qui a accueilli Noémie la première fois qu'elle a porté plainte, 3 mois avant sa mort. Il décrit une jeune femme complètement apeurée. Noémie Feuilloy lui explique que Diego Monvoisin l'oblige à avoir des rapports sexuels sous la menace d'un taser. Plusieurs plaintes avaient suivi. Pour Rémi Feuilloy, le père de la victime, la justice a été trop laxiste.
Le procès se poursuit ce mardi et ce mercredi avec l'audition d'experts psychiatres sur la personnalité de l'accusé, puis les plaidoiries. Le verdict est attendu mercredi soir.