Le responsable du parc naturel et archéologique de Samara a annoncé ce dimanche 14 juillet sur les réseaux le décès du sculpteur Bruno Lebel. L'Amiénois avait imaginé le parc situé à La Chaussée-Tirancourt, dans la Somme.
"J’ai le profond regret de vous informer que Bruno Lebel, le concepteur de Samara, est parti vers d’autres rives aujourd’hui", pose sobrement Ludovic Moignet dans un post facebook publié en ce dimanche 14 juillet. Le directeur du parc archéologique de Samara rend ainsi hommage à l'Amiénois son "mentor" devenu "ami" décédé à l'âge de 86 ans.
Le Picard était une figure de la Somme. Choisi par le Crédit agricole et le département, le sculpteur alors maître de conférence à l'École Polytechnique et professeur à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris s'était lancé en 1982 dans la réalisation du parc de Samara. Le plus grand site archéologique du nord de la France niché à La Chaussée-Tirancourt situé au cœur de la vallée de la Somme ouvrira ses portes six ans plus tard. Il en sera un temps le directeur.
Sculpteur et écrivain
Fait Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres en 1981, Bruno Lebel n'était pas seulement connu pour ses sculptures éparpillées aux quatres coins du globe, mais également pour ses recueils. Une de nos équipes était allée à sa rencontre en avril 2017 pour parler de son ouvrage "Ombres et lumières : haïkus".
Des élus amiénois lui rendent hommage
Hubert De Jenlis, vice-président LREM du conseil départemental de la Somme demande à ce que le pavillon des expositions porte le nom de Bruno Lebel.C’est en effet Bruno Lebel, l’un des concepteurs de Samara, qui fut le dessinateur du pavillon des expositions. En son hommage et à sa mémoire je proposerai qu’il porte son nom lors du prochain Conseil d’administration pic.twitter.com/Z8Ik9l2Ewb
— Hubert de Jenlis (@HubertdeJenlis) 14 juillet 2019
De son côté aussi, Jean-Yves Bourgois, conseiller régional DVD lui rend également hommage sur compte twitter.
Immenses tristesse et émotion en apprenant le décès de Bruno Lebel, immense artiste, pilier du Prieuré d'Airaines.
— Jean-Yves Bourgois Amiens ???? (@JYB80) 14 juillet 2019
Les souvenirs personnels me viennent à l'esprit, nombreux et intimes. Mais je me remémore surtout ses Châteaux de l'âme sculptés en 2002.https://t.co/tNbJuhxsOx
Mon père Bruno Lebel tenait à ce que Samara reste un domaine et un lieu de transmission
Son fils Lug Lebel tient à rappeler que son père "tenait à être présenté comme le concepteur du domaine de Samara. Le terme domaine est important car il ne faut pas perdre à l’esprit que c’est un lieu de transmission qu’il a voulu". Le rêve de Bruno Lebel était de faire de Samara "un espace de synergie dans les villages, que les habitants prennent le relais dans les fermes afin que Samara crée une envie de faire des choses ensemble, de profiter de cet endroit et en faire un lieu d’accueil et de ressourcement ou l’énergie circule où on se sent bien". "C’est un artiste qui n’a jamais cherché à s’enrichir financièrement" témoigne son fils.
A ce jour, Samara met en valeur le début de l'humanité jusqu'à la période romaine. Bruno Lebel souhaitait dépasser cette période pour y intégrer une histoire plus contemporaine.