Boxe - Johann Duhaupas vs Tony Yoka : "Si je tombe et que je peux me relever, je me relèverai"

Le 25 septembre, le boxeur picard Johann Duhaupas va affronter la star française de la boxe, Tony Yoka à la Défense Arena de Paris. Un dernier défi pour l'Abbevillois de 39 ans, à l'orée de sa retraite sportive. 

A 39 ans, Johann Duhaupas s'apprête à vivre l'un des derniers combats de sa carrière. Le 25 septembre prochain, à la Paris la Défense Arena, le boxeur d'Abbeville affrontera la star française de la boxe, Tony Yoka. 
 

Un choc des extrêmes

Deux boxeurs poids-lourd que tout oppose. L'un n'a même pas 30 ans, est champion olympique, connu du grand public, chouchou des médias, invaincu depuis ses débuts en professionnel. L'autre approche la quarantaine, est en fin de carrière, a remporté 38 de ses 43 combats en professionnel, mais son nom n'est familié que connaisseurs de la boxe. 

"Lui, il aime son monde, moi je préfère le miens. Je préfère croiser des personnes quelques fois qui sont contentes de me voir, prendre des photos avec elles, et ensuite basta, retourner un peu dans l’ombre, et vivre ma vie tranquillement", confie Johann Duhaupas. 

L'humilité comme moteur

À l'approche de ce combat au sommet, le boxeur d'Abbeville doit vivre avec une notoriété nouvelle. "Ce combat-là me fait un beau coup de projecteur. Et je n’aime pas vraiment ça, soupire-t-il. Je sais que ça va avec. Mais ce n’est pas ce côté-là que je viens rechercher dans la boxe".

Une célébrité qui ne l'empêche pas de poursuivre ses entraînements à la salle de sport d'Abbeville, parmi les anonymes. "Depuis ses débuts, on l’appelle le Rocky français. Parce qu’il n’a pas eu tous les accessoires pour réussir, il s’est construit lui-même et il est vachement humble. Il vient s’entraîner dans une salle accessible à tout le monde. Il se mélange à tout le monde alors que c’est un grand sportif", remarque Cyril Devauchelle, gérant de la salle de sport d'Abbeville. 

Un mois de préparation à Uzès

C'est dans le sud de la France, à Uzès, dans le Gard, que Johann Duhaupas se prépare à affronter Tony Yoka. Le "reptile", c'est son surnom, enchaîne les entrainements avec son coach, Salem Maharzi. Entraîneur au Boxing Club Uzès, il sait que son protégé est capable de gagner ce combat. "Je peux vous dire un truc, le gars il est là encore. Je pense qu’il n’y a pas d’âge, il n’y a que la volonté qui compte. Si on a la volonté et qu’on a l’envie, je pense qu’on peut se surpasser", assure-t-il. 
 

Il va vraiment falloir qu’il m’assomme pour que j’arrête.

Johann Duhaupas


De son côté, Johann Duhaupas est sûr de ses forces. "Mes qualités, c’est mon cœur. C’est-à-dire que je ne lâcherai rien. Il va vraiment falloir qu’il m’assomme pour que j’arrête. Jamais je ne resterai assis dans mon coin, jamais je ne me dirais que j’arrête, jamais je n’abandonnerai. Si je tombe et que je peux me relever, je me relèverai. Je ne lâcherai rien". 

Alors qu'il n'a pas disputé un seul combat depuis un an, le reptile prévient son futur adversaire "Il ne faut vraiment pas qu’il s’attende à un combat facile. Enfin, j’espère qu’il s’attend à un combat facile. Ça m’arrangerait. Mais c’est vraiment pas ce qu’il va se passer, je vous le garantis". Le décor est posé. 
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