Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a reçu ce mercredi les dirigeants du groupe sucrier Südzucker et leur a demandé "d'envisager la cessions des sites" que l'industriel doit fermer en France, dont celui d'Eppeville dans la Somme.
"Le gouvernement a demandé de considérer toutes les options pour maintenir une activité industrielle sur ces sites, et notamment d'envisager la cession si des projets de reprise crédibles devaient émerger", indique le ministère dans un communiqué, précisant que le gouvernement a appelé l'entreprise à respecter "ses obligations légales".
Communiqué | Saint-Louis Sucre : La #France parle d’une seule voix face à la restructuration engagée par le groupe #Südzucker
— Alim'Agri (@Min_Agriculture) 13 mars 2019
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Saint-Louis Sucre, filiale depuis 2001 de Südzucker, a annoncé le 14 février la fermeture de deux de ses quatre sucreries en France en 2020 ainsi qu'une vaste réorganisation pour faire face à une baisse des cours du sucre, ce qui se traduirait par 130 suppressions d'emplois. Les sites de Cagny (Calvados), Eppeville (Somme) et Marseille sont visés.
"L'Etat et les régions ont donc demandé au groupe allemand de revoir son projet et d'ouvrir les négociations avec l'ensemble de la filière", ajoute le communiqué. "Il n'est pas acceptable que la France subisse une solution brutale et supporte l'essentiel de la restructuration envisagée par SüdZucker."
Südzucker campe sur ses positions
Mardi, syndicats et élus avaient été à leur tour reçus en délégation au siège du groupe allemand. La confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) et près de 200 salariés de la sucrerie d’Eppeville avaient également fait le déplacement pour manifester devant la maison-mère.
"Les Allemands sont droits dans leurs bottes, ils nous félicitent pour notre implication mais maintiennent leur refus de vendre à des repreneurs", avait déclaré à l'AFP Loïc Touzé, délégué FO de l'usine de Cagny.
Dans la Somme, le plan de restructuration prévoit de fermer la sucrerie d'Eppeville, près de Ham, en 2020. Selon la direction, il n'y aura pas de licenciement. Sur les 132 salariés que compte cette unité de production, 122 seront réaffectés dans les deux usines de Roye, située à une vingtaine de kilomètres et les 10 autres salariés effectueraient du stockage de sucre, sirop et mélasse et la déshydratation de pulpe.