Grippe aviaire : une zone de contrôle temporaire établie autour de Saint-Quentin-en-Tourmont, Le Crotoy, Fort-Mahon-plage et Quend

Après la découverte jeudi de nouveaux oiseaux morts à Saint-Quentin-en-Tourmont, la préfecture de la Somme a étendu la zone de contrôle temporaire définie le 11 mai pour limiter la propagation du virus et à prévenir l’apparition de foyers en élevage.

La zone de contrôle temporaire (ZCT) a été définie pour 21 jours au minimum et comprend les communes de Saint-Quentin en Tourmont, Le Crotoy, Fort-Mahon-plage et Quend, y compris le domaine public maritime au droit de ces communes.

Toutefois, "si de nouveaux cas sont trouvés à d'autres points du littoral, cela aura comme conséquence d'agrandir la zone de contrôle temporaire", précise au micro de France 3 Picardie Bénédicte Schmitz, directrice départementale de la protection des populations de la Somme.

Les premiers cas découverts le 11 mai

Cette décision fait suite à la découverte jeudi 19 mai 2022 d'une quarantaine de goélands argentés juvéniles morts sur la plage de Saint-Quentin-en-Tourmont dans la Somme.

Le 11 mai 2022 déjà des oiseaux morts avaient été retrouvés au même endroit. L'analyse des cadavres par le laboratoire départemental de l'office français de la biodiversité à Dury a permis de confirmer une contamination par le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP).

Ce virus, qui circule activement en Europe, est particulièrement contagieux et pathogène pour les oiseaux.

L'objectif de la ZCT "est de surveiller la progression de l'épidémie dans la zone. De permettre à la fois à l'OFB [office français de la biodiversité, ndlr] et à la fédération des chasseurs qui sont nos deux relais sur le terrain de pouvoir être prévenus des mortalités suspectes d'oiseaux dans la zone et pouvoir faire des dépistages", explique Florian Straser, sous-préfet et directeur de cabinet de la préfète de la Somme.

Mesures spécifiques applicables dans la zone de contrôle temporaire (ZCT)

Toutes les volailles, y compris les volailles de basses-cours, ainsi que tout autre oiseau captif, doivent être maintenus en permanence à l’intérieur de bâtiments ou sous filet ;

Aucune volaille vivante et aucun oiseau captif ne doit sortir des exploitations, commerciales ou non commerciales. Des dérogations seront possibles, après accord de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) de la Somme, principalement dans le cadre d’un transfert direct vers un établissement d’abattage.

Les mouvements de personnes, d’animaux domestiques, de véhicules au sein des exploitations (commerciales ou non) doivent être limités au strict nécessaire.

La vente directe à la ferme des volailles abattues et des produits qui en sont issus est interdite. Les éleveurs peuvent toutefois poursuivre leur activité commerciale par une vente directe aux consommateurs sur les marchés de plein air locaux.

Durant la période de maintien de cette ZCT, une surveillance accrue de l’avifaune sera réalisée.

Il est enfin demandé d’éviter tout contact avec les oiseaux sauvages.

Levée de la zone de contrôle temporaire (ZCT)

La ZCT pourra être levée après un délai de 21 jours :

- si aucun signe évocateur d’influenza aviaire n’est décelé dans les exploitations

- et si aucun nouveau cas ne survient dans la faune sauvage.

Toute détection d’un cas nouveau pourra amener à modifier le périmètre de la ZCT et les mesures qui en découlent.

Les mesures de protection sanitaires à mettre en place, dans la ZCT, par tout propriétaire ou détenteur de volailles ou d’oiseaux captifs, sont les suivantes :

Procéder à la mise à l'abri des animaux détenus ou à leur isolement par des filets, de tout contact avec des oiseaux sauvages ;

Abreuver et nourrir les oiseaux et volailles, strictement à l’intérieur des bâtiments, quelle que soit la nourriture ;

Interdire tout accès aux points d’eau, sauf s’ils sont intégralement sous filet ;

Utiliser des chaussures et vêtements dédiés pour accéder à la partie de l’exploitation où les volailles sont détenues ;

Surveiller quotidiennement les oiseaux et, le cas échéant, signaler sans délai à un vétérinaire tout comportement anormal ou tout signe de maladie de ces derniers.

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