Coupe du monde de rugby 2023. L'hommage des Australiens aux soldats morts au combat : "être Wallaby et servir son pays, ce n'est pas donné à tout le monde"

Trois semaines avant la coupe du monde de rugby, les Wallabies se sont rendus à Villers-Bretonneux sur la tombe de leurs soldats tués sur le front. Un moment de connexion important pour l'équipe australienne.

Avant la bataille pour la coupe du monde de rugby, les Wallabies foulent une terre de combat, emblématique. Ici, à Villers-Bretonneux, dans la Somme, en 1918, l'avancée allemande vers Paris fut stoppée notamment par les soldats australiens. 

Au bout du cimetière militaire, les rugbymen rendent hommage à l'un des leurs, un ancien joueur international mobilisé et tombé au combat.

"William Tasket était un fils, un frère, un Wallaby et un soldat australien. Il était l'un des 60 000 soldats australiens à avoir fait le sacrifice suprême durant la première guerre mondiale et l'un des dix wallabies tombés au combat durant cette guerre".

"Être Wallaby, c'est un privilège"

Sérieux et attentifs, les wallabies présents multiplient les photos souvenir. Ils mesurent l'importance de l'histoire et l'intérêt de cette visite, au lendemain seulement de leur atterrissage en France.

"Etre Wallaby, c'est déjà un privilège, témoigne Wil Skelton, capitaine de l'équipe australienne de rugby à XV. Mais ensuite, servir aussi son pays, et à l'époque, être capable de faire les deux en même temps, ce n'est pas donné à tout le monde. Donc pouvoir venir ici, être témoin et participer à la cérémonie, c'était très spécial."

"Nous avons de gros mois qui arrivent avec la Coupe du monde, ajoute Tate McDermott, autre joueur de l'équipe australienne. C'est un moment de connexion très important pour construire cette prochaine étape, en équipe. Quand vous mettez ce maillot doré, vous représentez non seulement les Australiens au pays, mais aussi ceux qui reposent ici."

Quand guerre et rugby s'entremêlent

Sous le mémorial australien, au Centre Sir John Monash, une exposition temporaire raconte comment la figure du rugbyman était exploitée pour mobiliser les troupes.

"C'est l'image de l'homme qui a combattu et joué au rugby, explique Rebecca Doyle, directrice du centre Sir John Monash. La camaraderie, l'état d'esprit d'équipe pour le sport et pour les troupes, c'est très similaire."

L'exposition dure jusqu'au 5 novembre 2023, couvrant ainsi toute la Coupe du monde. Quant aux Wallabies, ils seront face aux Bleus dimanche 27 août pour un match de préparation au Stade de France.

Avec Mickaël Guiho / FTV

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