Législatives : face à la polémique, le candidat de la majorité Pascal Rifflart retire l'expression "Français de souche" de son tract de campagne

Pascal Rifflart, candidat de la majorité présidentielle aux élections législatives dans la 1re circonscription de la Somme, a suscité la polémique en employant le terme "Français de souche" dans sa profession de foi. Devant les vives réactions, il a choisi de modifier son tract de campagne.

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Il ne s'étale pas sur le sujet. "Si ça blesse des gens, pas de souci, on retire. [...] Pour moi, l'affaire est close." Après plusieurs jours de polémique, le candidat de la 1re circonscription de la Somme aux élections législatives, Pascal Rifflart (Renaissance), a donc décidé de supprimer l'expression "Français de souche" de sa profession de foi. 

Sur Twitter, le candidat de la majorité présidentielle a dévoilé le nouveau tract de campagne où figure désormais l'expression : "Comme tout Français".

Pascal Rifflart plaide pour des mots "mal compris" tout en "assumant". "Les habitants de la 1re circonscription de la Somme souffrent. Ils n'ont que faire d'un débat sémantique éloigné de leurs préoccupations quotidiennes et qui est un prétexte pour nos adversaires qui ne parlent pas des vrais sujets", a-t-il justifié dans un autre tweet.

Une polémique qui grossit sur les réseaux sociaux

La polémique remonte au 23 mai. Le document est partagé par Jean-Claude Renaux, maire communiste de Camon dans la Somme : "Il y a longtemps que je n'ai pas vu un responsable politique revendiquer ce titre", écrit-il.

Le site d'extrême droite Fdesouche, qui fait référence à cette expression, écrit un article. Ce que relève le journaliste Nils Wilcke, qui relaie de nombreuses polémiques et indiscrétions politiques sur son compte Twitter. Très vite, les réactions se multiplient sur la toile et notamment du côté des élus de gauche. "Du barrage à la passoire...", commente ainsi la députée insoumise Clémentine Autain, en référence au barrage républicain demandé par la majorité lors du second tour de l'élection présidentielle.

Interrogé sur le sujet, Pascal Rifflart se défend : "À aucun moment, je n'ai été aliéné par un sentiment ségrégationniste". Il insiste aussi sur le fait que le tract a été rédigé avec sa suppléante Farida Andasmas, qui imprime son origine de "fille de militaire français harki" sur le même document : "On a voulu souligner que l'on pouvait être français de différentes manières. [...]  Le terme « Français de souche » apparaît d'ailleurs dans un paragraphe sur la défense de l'Europe."

"Pas de récupération politique"

Dans la première circonscription de la Somme, Marine Le Pen est arrivée en tête au premier tour de l'élection présidentielle avec plus de 30 % des voix. Alors que certains accusent le candidat macroniste de récupération politique, il s'en défend : "Quand on a rédigé ce papier, on a, à aucun moment, été effleuré par l'idée de récupérer l'électorat de Marine Le Pen." Il en profite pour adresser un tacle à l'un de ses concurrents directs François Ruffin : "Quand un type dit que le président est un bâtard, ça ne fait pas autant polémique." Le député insoumis était interrogé sur France Inter le 28 avril concernant l'échec de Jean-Luc Mélenchon et l'état de la gauche après la présidentielle. Il avait alors répondu : "Aujourd'hui, il y a un drapeau de la gauche qui est haut, qui peut briller alors qu'elle pourrait ne plus exister. Quand on a eu cinq ans de Hollande, et que son héritier, son fils ou son bâtard, Emmanuel Macron, est présenté comme étant la continuité de cette gauche-là, ça pourrait être laminé dans le pays, ça ne l'est pas."

Les deux candidats auront l'occasion de débattre sur ces sujets et d'autres thématiques lors d'un débat télévisé en direct sur France 3 Picardie mercredi 1er juin à 17h45.

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