Dans l’Oise et la Somme, une grève des chauffeurs de bus du transporteur Transdev et de sa filiale Courriers automobiles Picards (CAP) perturbera les services des transports scolaires et interurbains jeudi 16 et vendredi 17 décembre.
Lancé le 5 octobre, le mouvement social mené par les conducteurs de bus du transporteur Transdev et de ses filiales se poursuit. Ainsi, les transports scolaires et interurbains seront perturbés dans l’Oise et dans la Somme jeudi 16 et vendredi 17 décembre.
Dans l’Oise, les perturbations concerneront les services assurés par Transdev Picardie sur les secteurs du Noyonnais, du Beauvaisis et du Compiégnois. Dans la Somme, des perturbations toucheront les lignes assurées par les Courriers Automobiles Picards (CAP) sur l’ensemble du département. Pour la filiale, Il s’agira des 15e et 16e journées de grève perlée depuis la rentrée scolaire.
Les liaisons interurbaines et les transports scolaires non assurés sont communiqués sur les sites Trans'80 et Oise Mobilité.
"Un transport assuré à un moment de la journée (notamment le matin) ne signifie pas obligatoirement qu’un transport le sera aux autres moments de la journée", signale la région Hauts-de-France dans un communiqué. "Il est donc important que les usagers vérifient l’ensemble des transports qui seront effectués dans la journée, plus particulièrement ceux retour, et qu’ils prennent leurs dispositions en conséquence pour les transports annulés".
"Nous n’avons pas de dialogue avec la direction"
En début de semaine déjà, une quarantaine de liaisons ont été supprimées dans l’Oise. Le préavis de grève étant déposé jusqu’au 31 décembre, "le mouvement de grève est susceptible de se prolonger de manière perlée dans les prochaines semaines", prévient la région.
Dans ce conflit social qui dure depuis plusieurs mois, les conducteurs de bus fustigent un manque d’échange avec la direction régionale de Transdev. "Les salariés et les usagers sont fatigués, la direction joue la carte de l’usure", dénonce Djamel Djenabi, délégué syndicat UST Transdev Picardie.
La direction refuse toujours d’octroyer la prime exceptionnelle d’aide au pouvoir d’achat (prime "Macron") reconduite jusqu’en 2022, octroyée à beaucoup d’entreprises et dont Transdev Picardie ne profite pas.
Djamel Djenabi, délégué syndicat UST Transdev Picardie
Les grévistes réclament également une revalorisation salariale : "la direction nous renvoie aux négociations salariales, mais nous n’avions obtenu aucune augmentation au taux horaire, nous avions seulement réussi à grappiller quelques primes", conclut le délégué syndical.