Toulon, avec une équipe pourtant remaniée, a créé la surprise en s'imposant 21-20 à l'issue d'un match à rebondissements face au Racing 92, samedi au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq en ouverture de la 19e journée de Top 14.
Le Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq accueillait une grosse affiche du Top 14 ce samedi. C'est sous le toit fermé et les 40 120 spectateurs de l'enceinte que les deux équipes lançaient les hostilités pour un remake de la demi-finale 2014 remportée par les Rouge et Noir au même endroit (16-6). Certes les Racingmen réussissaient de belles passes au contact et de prometteuses percées, mais ils perdaient souvent le ballon, comme à la 16e minute, ce qui permettait à Delon Armitage d'aplatir en coin après une longue course (8-3).
En tête 11 à 3 à la pause, les Varois profitaient d'une nouvelle maladresse du Racing: le N.8 Charles Ollivon récupérait un ballon égaré pour servir Théo Belan qui filait entre les poteaux. Michalak transformait, offrant une avance de quinze points aux visiteurs (18-3, 53). Maîtres du ballon mais incapables de concrétiser, les Racingmen ne déviaient cependant pas de leur ligne de conduite et imposaient de longues séquences à des Toulonnais valeureux et bien organisés en défense qui commençaient toutefois à avoir le souffle court en fin de rencontre. L'ardeur francilienne finissait par payer quand le troisième ligne international Wenceslas Lauret s'affalait dans l'en-but (18-13, 74). Le match était même totalement relancé quand, après une faute toulonnaise, Maxime Machenaud jouait rapidement à la main, se faufilait et réussissait à transmettre à Dan Carter, qui inscrivait ce que l'on pensait être l'essai de la victoire, sous les vivats du public (77).
Mais Castrogiovanni se rendait coupable d'un écran grossier lors du renvoi. "On est allé chercher le 2e essai, on pensait avoir fait le plus dur...Et malheureusement sur ce coup d'envoi....La faute y est. C'est une grosse erreur, en plus on peut pas dire que ce joueur là manque d'expérience", expliquait Laurent Labit, l'entraîneur du Racing 92. A 36 mètres, face aux poteaux, Michalak ne tremblait pas et permettait aux triples champions d'Europe en titre de frapper fort avant les grandes échéances de la fin de saison. Les deux équipes se retrouveront en quart de finale de Coupe d'Europe, le 10 avril à Colombes.