Uber local ou capitaine de soirée ? Un homme qui ramenait des jeunes de boîte entre Berck et le Touquet a été interpellé

En mai dernier, Jean-François B. alias « Sam de Berck » décide de ramener les jeunes de soirée entre Bercq et le Touquet. Il demande 5 € par personne et par trajet. Son activité prend de l’ampleur, il est rejoint par des amis. Interpellé samedi, il dit avoir voulu rendre service.

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Uber local ou philanthropie ? Samedi dernier, Jean-François B. a été interpellé à Cucq par les gendarmes d’Ecuires, avec des passagers qui l’avaient rémunéré. L’homme offrait des trajets de nuit à 5 € par personne aux alentours de Berck et du Touquet.

Tout avait commencé en mai. Jean-François B. proposait aux jeunes de Berck les accompagner en soirée et de venir les chercher ensuite. « Pour rendre service », explique-t-il, « pour ne pas être seul », aussi. L’homme est chauffeur routier et propose son activité le week-end. Il dit vouloir éviter à ses passagers les accidents de la route liés à l'alcool.

Une activité qui ne se cache pas

Le bouche à oreille fonctionne très vite. Il lance un groupe facebook, « Sam de Berck », suivi par plus de 1000 personnes, son activité est apparemment relayée par les commerçants et patrons de boîte du Touquet.

En août, l'activité prend de l'ampleur, il décide de faire appel à un couple d’amis. D’autres personnes l’aident à l’occasion. Il organise l’activité, s’arrange pour que les voitures soient pleines. Il l’assure, il ne touche rien de la somme remportée par ses amis.

Illégalité

S’il a conscience que son activité est illégale ? « J’avais surtout conscience de rendre service », s’exclame Jean-François B. Selon lui, avant son arrivée, les taxis ne se déplaçaient pas toujours à certaines heures et quand les clients avaient trop bu… Quand ils avaient les moyens de payer la course.  « Cela fait 6 mois qu’on cherche une autorisation pour faire ce que l’on fait. Je ne prétends pas avoir une activité de taxi. J’ai une voiture familiale et je suis bien en-dessous des seuils de tarification, ça prouve bien qu’on ne fait pas ça pour l’argent ! » lance-t-il.

Aujourd’hui, sa voiture et celle de l’amie qui travaillait avec lui ont été saisies par la gendarmerie. L’enquête est en cours et Jean-François B. pourrait être poursuivi pour travail dissimulé et exercice illégal de la profession de taxi. 

La gendarmerie d’Ecuires doit poursuivre l’enquête avant de pouvoir communiquer. Elle ne confirme pas les dire de Jean-François B., selon lequel une plainte avait été déposée par les chauffeurs de taxi. « Nous enquêtions sur cette personne depuis un moment, son activité était publique et dans ce genre d’affaires, le préjudice est aussi porté à l’Etat », explique-t-on.
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