Entre deux rendez-vous à la COP21 du Bourget, l'ancien ministre de l'Écologie Jean-Louis Borloo est venu jeudi à Valenciennes, dont il fut le maire,
donner "un coup de main" à Xavier Bertrand, lancé dans le sprint final des élections régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
Il venait d'avoir "un déjeuner de travail" avec M. Bertrand et sa tête de liste dans le Nord, Valérie Létard (UDI), très proche de M. Borloo. Successeur de M. Borloo à la mairie, Laurent Degallaix, également UDI, a aussi fait une apparition. "Jean-Louis Borloo, c'est Valenciennes et c'est un formidable symbole: le réveil de Valenciennes. Tourner le dos au déclin, c'est tout simplement ce qu'on doit faire pour la région. On peut donner un nouvel espoir à la région", a affirmé M. Bertrand.
Ramener des investisseurs internationaux
Le député de l'Aisne a proposé à l'ancien ministre, aujourd'hui fortement engagé dans un projet d'agence dédiée à l'électrification de l'Afrique, de devenir "un ambassadeur de sa région pour dire à l'international: "vous avez envie d'investir en Europe, eh bien investissez en Nord-Pas-de-Calais-Picardie"". "Si je peux filer un coup de main...", lui a répondu l'ex-député-maire de Valenciennes qui, comme Xavier Bertrand, fut ministre des Affaires sociales.
Intervenants : Jean-Louis Borloo (Ancien maire de Valenciennes), Xavier Bertrand (tête de liste (LR) aux élections régionales)
"L'ambition qu'on a, c'est de faire de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie une très grande région industrielle", a souligné M. Bertrand. Les deux "B" veulent absolument le creusement du canal Seine-Nord, pour lequel M. Borloo a dit s'être "battu comme un chien" en 2010 et qui permettrait le trafic des gros conteneurs entre Dunkerque et la région parisienne et au-delà. "C'est vital" pour "donner un avantage mondialement décisif à cette région."
Surtout, Xavier Bertrand a envoyé un nouveau signal à la gauche et au PS, qui s'est retiré dimanche dernier à son profit pour "faire barrage au FN" et sera donc absent du nouveau Conseil régional.
Faire du Nord Pas-de-Calais Picardie une très grande région industrielle
Le candidat a proposé "une nouvelle gouvernance" de la région. "On ne peut pas être bloc contre bloc, surtout avec un conseil régional comme celui qui sortira des urnes(...) Donc, on va avoir à mettre en place une nouvelle gouvernance apaisée, bienveillante, participative, et où les élus de l'ensemble des communes devront être associés", a développé l'ancien ministre.Rapprochement avec la gauche ?
Il "propose", s'il est élu, "des réunions tous les deux mois avec l'ensemble des parlementaires sur les grands enjeux régionaux". Cela inclurait donc la gauche. M. Borloo a appuyé avec enthousiasme cette idée de "gouvernance fédérative", condition de l'efficacité du "leadership" du président de région àses yeux.
M. Bertrand a enfin répété que la primaire interne à LR pour la présidentielle de 2017 n'était "plus (sa) priorité".