VIDEOS. Coronavirus : chant, percussions, drapeaux... À Bachy, remercier les soignants à 20h prend des allures de fête

Partout dans le monde, à 20 heures, les applaudissements se multiplient aux fenêtres pour soutenir et encourager le personnel soignant. A Bachy, aux bravos se sont greffés une sono, des tambours, des drapeaux et un air de fête, dans le respect des consignes de sécurité, pour "distribuer du bonheur".

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Cinq minutes avant 20 heures, ils commencent à se préparer. Les uns sortent des poubelles qui serviront de tambours d'appoint, d'autres ont carrément mis en route une fabrique de drapeaux. Leur leitmotiv : "S'en sortir sans sortir". Sauf qu'à 20 heures pile, ils sortent tous, les habitants de la rue du Maréchal-Foch à Bachy. Le village de 1700 habitants est situé près de la frontière belge, à quelques kilomètres de Villeneuve d'Ascq.

"Chacun sur son trottoir"


Mais attention, "on reste chacun sur son trottoir", tempère Claude Bouquillon. C'est lui qui, le premier, a sorti sa sono. Dans sa playlist, "Envole-moi", "Il changeait la vie"... "J'ai 71 ans alors Goldman, c'est ma génération... Quand il a lui-même repris son titre pour faire "Ils changent des vies", je l'ai diffusé direct ! Et puis franchement, prenez cette chanson : "Je te donne toutes mes différences", c'est fort. Ça symbolise le fait d'être solidaires. À notre échelle, on ne peut pas aller aider dans les hôpitaux, mais on peut soutenir, en restant chez nous."
 

L'événement a été baptisé "le 20h de Bachy", quasi "the place to be". "On a commencé, on était deux, avec ma femme Anne-Sophie, se souvient Claude. J'ai mis une sono, on était quatre. Maintenant, on est à plus de 50 dans la rue. Ça dure 5 à 7 minutes, mais c'est intense. C'est important, comme dans tous les villages, de s'investir. On a monté des comédies musicales de bon niveau, ici, vous savez ! On refuse d'être un village dortoir, où des personnes seules se sentiraient seules."

Un groupe de "super voisins"


Claude Bouquillon estime faire partie d'un groupe de "super voisins". Ici, l'entraide est un maître-mot. "J'ai un jardin japonais qu'il faut arroser tout l'été. Quand je pars en vacances, c'est un voisin qui vient, pendant quarante minutes, tous les jours ! Quand il a perdu son chat, il n'a pas eu le courage de l'enterrer alors bon, c'est moi qui l'ai fait. On n'est pas tout le temps les uns chez les autres, mais on s'apprécie. On a une brocante, ce jour-là, je fais des frites pour tout le monde."

Pas de frites le soir à 20 heures, mais la frite, ça oui ! Anne-Sophie, professeur de danse et chorégraphe, coordonne l'ensemble. Tout en respectant les mesures de distanciation sociale. Ce n'est pas pour faire la fête entre eux que ces voisins sortent, mais bien pour manifester leur soutien. Parmi eux, plusieurs travaillent d'ailleurs dans le milieu médical. "On a une pharmacienne qui travaille à l'hôpital, une aide-soignante, deux enfants de médecins réquisitionnés...", recense Claude.
 

"Être avec vous, ça me donne du courage !" - Maëva, ergothérapeute réquisitionnée


Maëva est ergothérapeute, réquisitionnée elle aussi pour être aide-soignante. "Il faut que je me donne des coups de pieds au derrière pour partir travailler, confie-t-elle à Claude, mais le soir, être avec vous, ça me donne du courage."

Claude a été enseignant pendant 40 ans, et il est toujours entraîneur d'athlétisme, alors la solidarité, le collectif, il connaît. "C'est un peu comme l'histoire du colibri. Chacun fait sa part. Les éboueurs, les caissiers, les livreurs etc, ils travaillent. Les soignants nous soignent. Et nous, on les encourage. Ensemble, comme dans la chanson de Goldman. Le moins qu'on puisse faire, c'est bien de leur dire Merci."
 

 
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