90 chiens d'un élevage canin de Bazoche-Gouët en Eure-et-Loir ont été saisis par la justice. Le couple d’éleveurs est soupçonné de maltraitance animale. Les propriétaires du Domaine des Câlins contestent les accusations.
MISE À JOUR de l'article le 17 juillet 2024 :
Le couple Conchon a été reconnu coupable le 19 février 2024 pour des faits de maltraitance sur leur élevage canin et plusieurs infractions. Ils ont été condamnés à 10 mois de prison avec sursis chacun et 2000 euros d'amendes chacun. Ils ont l'interdiction d'exercer le métier d'éleveurs ou de posséder des animaux.
Lors du procès, la défense avait nié toute maltraitance, tandis que le procureur avait dénoncé un manque d’empathie et une motivation purement financière, selon nos confrères de l'Écho Républicain.
Le couple Conchon a interjeté appel de leur jugement le 29 mars 2024. Un nouveau procès aura lieu dans les mois à venir.
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Face aux box vides, les yeux d’Anita Conchon se remplissent de larmes. Cette éleveuse a vu partir ses 90 chiens la semaine dernière, emmenés par les gendarmes et placés. Alors quand on lui parle de maltraitance animale, c’est la fin. Le couple conteste la décision de la préfecture de leur retirer carlins, bouledogs et golden retriever.
Et pour montrer leur bonne foi, ils détaillent les travaux déjà réalisés sur l’élevage. Car ce n’est pas la première fois que la préfecture les met en garde. En novembre 2021, un arrêté préfectoral détaillait déjà une dizaine d’infractions au code de l’environnement. Parmi elle, la présence de 73 chiots au lieu des 50 autorisés.
Après des travaux d’assainissements, de mise aux normes des box, d’isolation du bâtiment et la mise en place d’un protocole de lutte contre les nuisibles, l’élevage avait pu continuer son activité.
Saisie des chiens pour infraction au code de l'environnement
Mais ça n’a pas suffi. La préfecture leur reproche d’avoir encore trop de chiots par rapport au nombre autorisé. Et le couple doit installer une borne incendie à moins de 200 mètres du chenil. Même si le couple a effectué la demande de raccordement auprès de la mairie le 8 mai dernier. Les travaux n’ont pas été réalisés à temps.
Le couple a été entendu par la gendarmerie jeudi 20 juillet. Ils ne savent pas quand ils pourront récupérer leurs chiens.