Certaines villes comme Chelles ou Dammarie-les-Lys ont déjà décidé d'annuler leurs feux d'artifice. En cause, les risques d'incendie liés à la sécheresse mais aussi des inquiétudes après les émeutes. D'autres collectivités sont encore dans l'incertitude.
Le parc de Montcourt-Fromonville est l'endroit idéal, selon le maire, pour déployer le feu d'artifice. Maxime Labelle se projette déjà : "on peut se retourner et puis on a cette vision (...) avec le château qui est la mairie et les feux d'artifice qui partent du pas de tir".
Ici, pas de risques d'émeutes a priori, le problème ce sont les arbres et la sécheresse qui décuple les risques d'incendie. Au point que chacun s'interroge, le spectacle pyrotechnique aura-t-il lieu ? "C'est vrai qu'ici on a un petit peu d'arbres mais on n'est pas dans une zone forestière, c'est-à-dire que même s'il y avait une fusée qui partait dans un arbre on ne ferait pas brûler sept hectares." assure le maire.
Dans certaines communes, les événements récents accentuent la crainte des collectivités. Les préfets examineront les demandes au cas par cas. S'agissant de la sécheresse, un critère a été défini par l'Etat : "lorsqu'on fait un feu d'artifice à moins de 200 mètres d'une forêt ou d'une zone boisée, il y a interdiction sauf dérogation" rappelle Lionel Beffre, préfet de Seine-et-Marne.
Les artificiers sur des charbons ardents
120 municipalités franciliennes ont passé commande à Guillaume Lecoq, directeur de "Soirs de Fêtes". Ces livraisons représentent 50% de son chiffre d'affaires annuel. Le moindre refus de l'Etat entraînerait une perte nette. Les précautions sont pourtant prises affirme le professionnel. "On arrose préventivement les endroits où on va tirer pour limiter le risque d'incendie, on met des dispositions particulières (...) c'est pour ça qu'on n'a jamais eu d'incident, de feux qui sont partis d'un tir de feu d'artifice organisé par des professionnels".
Des artificiers qui jouent gros, des élus qui comptent sur ce moment de communication politique. Entre risques d'incendie et risques d'émeutes, plusieurs communes ont décidé de reporter la fête.
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