C’est à Roquebrune-Cap-Martin que nous découvrons cette toute nouvelle discipline qui s’exerce sur terre et en mer. Une combinaison de deux sports qui se pratique en binôme, comme nous le montre Hugo Tormento, devenu champion du monde après 10 kilomètres de nage et 60 kilomètres de course à pied.
Évidemment très physique, le swimrun demande aussi un esprit d’équipe affûté. Malgré la jeunesse de ce sport, la France a déjà réussi à se démarquer dans la discipline puisqu’elle est le premier pays organisateur de courses dans le monde avec une cinquantaine à son actif.
Deux sports individuels pour une pratique collective
On le sait, la course à pied et la natation sont deux sports principalement individuels. Mais le swimrun lui se pratique à deux ! Pourquoi ? Essentiellement pour des raisons de sécurité. Créé par quatre amis qui n’étaient alors pas des sportifs de haut niveau, ils ont choisi de partir deux par deux pour relier des îles de Stockholm.
On peut partir attaché ou pas, se coordonner ou pas, la seule règle à respecter : en mer, ne pas être espacé de plus de 10 mètres et sur terre, 20 mètres.
Un équipement bien précis, chaussettes comprises
Bonnet, lunettes, jusque-là, la panoplie classique du nageur. Mais ce qui s’ajoute à l’équipement du swimrunner, c’est notamment un bandeau en néoprène pour éviter d’avoir froid et d’altérer ses capacités physiques. Pour améliorer sa performance aquatique, deux accessoires sont autorisés, des plaquettes de n’importe quelle taille et un pull buoy qui permet de flotter. Un sifflet et une couverture de survie sont également obligatoires avant le départ de la course.
Tous ces objets, les athlètes les conservent sur eux lorsqu’ils courent. À l’inverse, ils portent aussi des chaussures de trail lorsqu’ils nagent. Qui dit chaussures dit chaussettes absolument indispensables pour éviter les ampoules qui pourraient être provoquées par le sable et la poussière.
D’après Hugo Tormento, champion du monde en titre, l’équipement doit être léger et bien adapté à son propriétaire pour être au maximum de ses compétences.
Le respect de l’environnement avan tout
Le swimrun est une activité de pleine nature qui met un point d’honneur à préserver son terrain de jeu. À tel point que dans son règlement, des pénalités et des interdictions de pratiquer peuvent être imposées si l’on ne respecte pas l’environnement.
Autre exemple, fini les bouteilles et gobelets jetables. Chaque athlète doit être muni d’un gobelet ou d’une fiole pour s’approvisionner au ravitaillement.
Pendant la pratique, on fait attention à l’endroit où l’on court, on privilégie les rochers sans algues pour éviter de dénaturer les espaces et abîmer les espèces.
Un sport nouveau et innovant puisqu’il propose aussi des dossards sans plastique, fait de fibres naturelles.
Très pratiqué dans la région et à Monaco en particulier, le swimrun est en totale adéquation avec les valeurs des athlètes qui prônent le respect de l’environnement, mais aussi l’égalité des sexes, car c’est un sport grâce auquel les femmes et les hommes peuvent concourir ensemble.
"Wahou le Sud !" : le swimrun
Dimanche 1ᵉʳ octobre à 12h55 sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur
Présenté par Nathalie Simon
Réalisé par Nicolas Mastras
Producteur Exécituf Amda Production