Il y a un an, un mouvement social inédit dans sa forme et son ampleur occupait les rues et les ronds-points du Limousin… Dans une région historique de contestation, Dimanche en politique se pose aujourd’hui la question : gilets jaunes, et maintenant ?
Pendant des mois, le mouvement des gilets jaunes a mobilisé ou interrogé chaque citoyen français.
Aujourd’hui, que reste-t-il de leur action ? Qu’est-ce qui a changé ? Quel futur pour les mouvements sociaux ?
Pour prendre du recul et parler d’avenir, l'émission Dimanche en politique réunit des acteurs de la vie locale :
- Valérie Bathias, du Collectif Colère 87, aide médico-psychologique de Saint-Léonard-de-Noblat et Gilet jaune de la première heure,
- Patrick Porée, Gilet jaune, commercial en Creuse et cofondateur de La ligue citoyenne 23,
- Sylvie Tuyeras, maire communiste de Saint-Brice-sur-Vienne,
- Eric Valade, membre fondateur de l’Institut régional d'histoire sociale CGT.
Valérie Bathias dresse un bilan du mouvement des gilets jaunes teinté d'amertume :
"C’est pire qu’il y a un an. J’ai envie de pleurer. C’est parti d’un mouvement sur le prix de l’essence, et maintenant ça touche les étudiants, les chômeurs… (…) On est partis en se disant « enfin on est tous dehors », mais on s’est peut-être laissés envahir par cet élan. On n’a pas su se structurer, mais il faut faire des erreurs pour avancer."
De son côté, Patrick Porée est toujours dans l'action :
"La fédération nationale sera présentée la semaine prochaine à la salle des fêtes de Saint-Fiel. L’objectif, c’est la défense des droits des citoyens (...). En sortant dans la rue, on a fait de la politique. Mais aujourd’hui, si on ne se réunifie pas, on n’y arrivera pas."
Pour Sylvie Tuyeras, ce mouvement démontre l'importance du rôle des élus locaux, et la nécessité d'aider les maires dans leur mandat pour une meilleure écoute et une meilleure représentativité :
"Je crois à l’engagement citoyen. Le mandat de maire, c’est un très beau mandat, parce que c’est celui qui est le plus proche des gens."
Eric Valade revient sur l'histoire des mouvements sociaux en Limousin, et conclut :
"Ce mouvement rentre dans l'Histoire. Maintenant, il a besoin de retrouver du sens, de la structuration, soit dans lui-même, soit dans les organisations existantes. "